Je m'y remets.
j'vais raconter mon match de football américain. Enfin pas mon match, sinon j'aurais été obligée de porter un casque et des grosses grosses épaulettes et un short qui moule les protèges-fesses (j'suis sûre que Jean-Pierre Foucault aurait 3 aleternatives a me proposer concernant l'orthographe de ce mot composé au pluriel, mais j'm'en fous, réponse A puis c'est tout) , juste le match que j'ai vu hier, quoi.
C'était un peu l'évènement ici. Enfin surtout pour les familles, et pour les touristes comme nous. et pour les troubadours et balladins. Le PREMIER match de la saison de l'équipe de l'université, les FIGHTING LEATHERNECKS, dans leur fameux "purple & gold" uniform. Parce que oui le vieux yellow de l'université devient un scintillant gold quand il s'agit d'une rencontre sportive.
Donc après avoir dîné vers 17h15 (je comprenais pas pourquoi on pouvait pas tout simplement prévoir de dîner plus tard, après tout ce type de truc devait pas durer bien plus longtemps qu'un bon match de foot Guigamp-Sochaux; mais en fait j'ai rapidement compris que si), nous nous rendîmes au Hanson Field, grand stade au centre du campus, pour un match commencant à 6h05. Pas un horaire, ça, 6h05.
Donc bon, avant toutes choses, déja, un point capital : on peut commander une pizza pour pendant le match au stand Pizza Hut de l'entrée. ouf de soulagement.
Tous les troubadours et autres pom-pom girls/majorettes étaient déja installés de manière évidemment sur-répétée et strictement organisée sur la pelouse.
C'est le seul moment où j'ai pu prendre des photos, connerie de merde, car la batterie de mon appareil a ensuite décidé de faire la morte, ce qui n'était vraiment pas malin à une heure pareille. Mais que voulez vous, c'est l'apanage des gastronomes en culotte courte.
Alors on s'est installés. On voulait aller dans la vraie tribune, celle où y'a marqué "home of the fighting leathernecks", où y'a les étudiants, et les orchestres et les symballes et Monsieur Bouglione mais on a été empêchés par des militaires. "Des militaires? comment ça? pourquoi?" et bien parce que le coup d'envoi du match se fait a coup de canon. On ne pouvait donc pas longer le canon en question pour aller dans l'autre tribune car ils n'allaient pas tarder à bouler. (steevy, c'est pour toi; non Isabelle. qu'est ce qu'on avait dit? tu as déja eu ton tour). Bon, donc nous on voulait pas attendre, on avait 83 ans alors on voulait être assis pour admirer le spectacle de lancement. Nous nous sommes donc sagement installés dans l'obscure tribune remplie de familles et de familles. ET en plus on était du côté des ennemis. La merde. Mais bon, tant qu'on voyait. Arrive alors le moment où les copains fous de foot américain ont du nous expliquer un minimum de règles, avec un "t'façon elle vont en retenir deux et rien capter du tout" savamment camouflé sous des ton et regard emplis d'une confiance a peine feinte en nos aptitudes.
Et donc, effectivement, après ce monologue limpide, j'avais bien les règles et le principe en tête, ce qui était tout de même plus facile pour apprécier le jeu. Je plaisante, j'avais évidemment rien compris. En anglais en plus, enfin c'est ingérable, c'est presque comme si un tchèque avait essayé de m' expliquer les règles de la pelotte basque. (et en basque, tiens, allez). Du coup j'ai décidé de regarder ça comme un rugby.
Et pour le plus grand bonheur des hommes, on demandait souvent des choses comme "pourquoi ils font ça?" , les obligeant à nous répondre , de manière diplomatique et bord du gouffreuse : "parce que c'est les règles". (je pense que le "bordel de merde" n'était plus si loin la 5ème fois).
Donc ce que j'ai préféré, moi, c'est les fanfares. Ils sont a moitié timbrés. Avant que le match commence ils jouent cet espèce d'hymne a la victoire, à grand renfort de trombonnes et tambours, pendant que les pom poms secouent du ponpon en criant "dobeuliou-i-aisse-ti-i-ao-enne!" (western, en fait.) Donc ça c'est trop cool. Et puis y'avait Rocky, la mascotte de l'université, qui faisait plein de tours de terrain en sautillant pendant ce temps. Eux, tout ça, ces gens, c'est les "marching leathernecks". Moi je les aime. Ils sont tout a fait ridicules mais pourtant si chouettes et si enthousiastes dans leur uniforme.


Lui c'est Rocky, la mascotte. Un grand chien a tendance bouledoguine, jaune, et, oui, forcément, verticale.
Ensuite sans prévenir, ces salops de treillis ont lancé le coup de canon, alors là on est presque morts mais heureusement non, du coup on a pu voir le match. Je comprenais pas beaucoup, mais quand même ça allait, au fur et a mesure j'ai un peu saisi les détails du jeu (parce que le principe j'avais compris, eh oh tout de même, mollo), mais j'ai simplement trouvé ça un peu...saccadé. Ca s'arrête tout le temps. Ils jouent 6 secondes, sifflet, s'arrêtent pour remettre les gens et le ballon en place, re-sifflet, rejouent 15 secondes. Bon je sais que c'est toute la particularité de ce jeu de stratégie et de finesse, mais il n'en reste pas moins que c'est lent. Alors en fait oui tout ce qui se passe au milieu est chiant, et puis par contre c'est la grande folie quand l'un d'eux finalement s'échappe et fonce à la "end zone" pour un "touchdown". Là , en bonne nouille bon public, même si je men foutais un peu je pouvais pas m'empêcher de crier et d'applaudir. Mais bon notre tribune etait tout de même assez ennuyeuse. Par contre on avait devant nous la mascotte de l'autre équipe, un bucheron surbodybuildé, une hâche à la main. Il y avait avec lui trois pom-poms et trois autres types bodybuildés. Et là où on rigole, c'est que dès que leur équipe franchit la ligne de but et marque donc 6 points, le bûcheron en question se met en position de faire des pompes, l'une des pom-pom lui monte debout sur le dos, et il exécute , ainsi chargé, le nombre de pompes correspondant au score de son équipe. On commençait a kiffer quand il y a eu 25 à 20. Tout ça est vraiment marrant a voir, ils sont hyper acrobatiques dans leur pom-pomerie tous ces gens.
Ensuite après environ une heure et demie de torture où je me suis appliquée a regarder tout ce qui n'était pas le terrain et était par conséquent bien plus drôle, ça a été la mi-temps. J'ai pas trouvé de quoi devenir fan des mi-temps de football américain sur facebook sinon j'en ferais déja partie. 25 minutes de spectacle des marching leathernecks. C'était formidable. Ah oui et y'a aussi des petits de 9-10 ans qui sont venu jouer sur le grand terrain, ainsi que des mini pompoms. Adorable.
Malheureusement après 20 minutes il a bien fallu passer a la deuxième mi-temps.
(chiant)
et ensuite ver 9h45 ça a été fini. énorme. Notre équipe a perdu. Du coup maintenant, par amour inconditionnel du jeu de mot réussi, je les surnomme "fighting loosernecks". J'ai hâte d'avoir l'occasion de faire directement part de ma trouvaille à l'un d'entre eux.
Et ensuite , on est sorti du stade et on a pu recommencer a exister et a comprendre ce qui se passait sous nos yeux.
Ah oui et j'ai oublié de raconter quel ferveur s'empare d'une tribune entière lorsque quelqu'un reçoit la pizza qu'il a effectivement commandé chez pizza hut. Le commentateur hurle que voilà la pizza, et tout le monde fait "wouuuuuuuuuuuuuuuw" et le groupe concerné se lève , se fait acclamer, récupère sa pizza et se rassoit paisiblement. C'est très rapide, très intense et fascinant.
http://www.wiu.edu/bands/ => pour vous donner un aperçu des uniformes et instruments de cette joyeuse bande de fanfarons.
Le John qui nous a arrêté parce que ses copains allaient pas tarder a tirer.
(eux ils sont derrière avec le canon, donc)
Une très mauvaise photo sur laquelle on peut cependant apercevoir quelques pom-poms et surtout, de dos, la mascotte bûcheronesque de l'équipe adverse. Plein de choses utiles, en somme.
Les trois pauvres pompoms de l'équipe adverse, et tous les joueurs de trombonne derrière a gauche, mais bon évidemment ce n'était qu'une tentative de photo en attendant de prendre un peu d'altitude, altitude dont la batterie de mon Kodak n'a jamais voulu entendre parler.
Si, elle a bien voulu juste pour cette photo. Toute l'équipe des sales blancs (ils sont vraiment beaucoup dans une équipe, il y a beaucoup trop de choses a regarder dans ces stades. y'a toujours pleins de joueurs qui courent partout, en plus de tous les divertissements alentours, c'st une torture) qui nous on battu. Mais bon, nous nos couleurs sont plus stylées. enfin surtout le short couleur or, parce que j'aime pas le violet. T'facon on s'en fout puisque j'ai pas reussi a prendre de photo de notre vraie équipe. :)
Je m'arrête sur ce déastre photographique (et sur cet italique, mais j'arrive pas a l'enlever il est coincé) et vous embrasse.
Fausse alerte j'ai usurpé quelques photos:

Le camp ennemi et le panneau de score, qui ne nous ont ni l'un ni l'autre épargnés hier.

une partie de mes copains de la fanfare
Des américains qui s'apprêtent à se foncer dedans pour que le jeu s'arrête a nouveau.
Super, super, on s'y croirait. Ca a vraiment l'air méga-grave de sa race. je t'envie un peu sur ce coup-là, surtout pour le délire autour de la pizza. Pour protège-fesses, la présence d'un verbe interdit sans doute l'accord, mais c'est vous les bons élèves.
RépondreSupprimerarf. oui mais c'est toi le prof et je crois bien que tu as raison sur ce coup là. :)
RépondreSupprimerC'est quoi ton problème avec les trombone hein ? Très mélodieux comme instrument, et tellement élégant en plus...
RépondreSupprimerAh sinon moi j'kiffe beaucoup ton blog, oui oui oui, ça donnerait presque envie de visiter cette terre de capitalisme effréné et vampirique. Presque.
Malgré tout j'dois avouer que, peut-être par rigidité politico-idéologique, j'irais quand même d'abord visiter le mausolée de Lénine avec Victor.
Ballouche le Rouge.