lundi 21 septembre 2009

Ca y'est c'est le weekeg


Parlons un peu de Keg. Le keg est l'un des objets phares des week-ends ici, et la plupart des soirées tournent autour de cet adorable morceau de métal cylindrique à contenant bièrifère.
Alors il faut que j'explique un peu ça, pour expliquer mes week-ends.




C'est lui



Depuis plusieurs week-ends, donc, les soirée où nous nous rendons sur la fameuse "Adams street", la 5ème avenue à tendance rue de la soif de Macomb, sont essentiellement basées sur le principe du Keg: chacun entre dans une maison quelconque et paye 3 dollars à la fille/ au type qui se trouve derrière le mini-bar de la maison, en échange desquels il/elle (c'est énervant n'est ce pas?) obtient un beau verre en plastique rouge qu'il ira ensuite faire remplir par le "kegman". Le kegman, c'est le jeune homme (souvent très fier de sa fonction , on ne sait pas trop pourquoi) qui tient le tuyau qui sort du keg et dont jaillit la bière tant attendue. Si je dis tant attendue, c'est parce qu'il faut effectivement attendre, et la file d'attente est quelque peu sauvage et violente puisque circulaire. Oui c'est ça c'est un rond d'attente, plutôt. Du coup chacun tend (quasi aveuglément pour certains, généralement ceux qui font suffisamment deux mètres douze pour pouvoir tendre le bras par dessus l'épaule de tout le monde) son verre, et attend paisiblement qu'il soit rempli, avant de se rendre compte qu'il ne l'est principalement que de mousse. Sinon, ca serait pas du jeu. Dans tout ça le kegmen, toujours partisan d'un peu de douceur et d'amour en ce bas monde , tente quelques largement décibelaires "LADIES FIIIRST". Et je dois dire que oui, tout de même, nous sommes un peu avantagées.

Là est le principe de la plupart des soirées. Je dois dire que, bien que ça puisse être "pratique" pour certains, ça perd de son côté "bon enfant". Enfin sans vouloir être dans le registre faire-de l'argent-tout-le-temps-c'est-pas -bien-c'est-méchant-et-ça-pourrit-les-relations-humaines, disons que ça a un côté un peu plus business et parfois moins chouette qu'une douce soirée française que l'on intègre gratuitement et en comité plus restreint . Les maisons ici sont toute presques "designées" (prononcer disaïnées, évidemment, ô francophones d'amour) pour ça, c'est complètement fou. Toutes les maison ont un bar, mais pas le bar Roche-Baubois qui est "vraiment hyper pratique pour la cuisine tu comprends, ne serais-ce que pour le goûter des enfants, aérer l'espace, regarder les infos en faisant la vinaigrette ou grignotter un petit truc sur le pouce" , mais un bar situé dos à un mur, mur sur lequel sont appuyées des étagères toutes pleines de bouteilles de différents alcools, comme dans un vrai "bistrot" (oui, comme Pascal O, papa) disons. Les meubles sont en quantité assez réduites, la télé est monstrueuse et accompagnée d'un matos muscial type enceintes, ipod, tout ça, assez extraordinaire , qui permet à l'intégralité d'Adams street de raisonner comme une sorte de nightclub géant le week end. Et il y a toujours a peu près 60 personnes dans ces soirées, qui jouent au beer pong, dansent assez méchamment (il y a une pratique du "sandwich xxl" plutôt très répandue), et s'appliquent ensuite à tituber. Par ailleurs ces soirees restent bien sur tres chouettes. J'ai rencontre plein de Bryan, de kelly, de Brad, de Brook, de Jennifer et de Jessica. La vraie vie, en somme. :)

Tout cela par opposition aux soirées "BYOD" (bring your own drinks, il y a vraiment des acronymes pour tout) , bien plus cool et conviviales à mon goût, mais bon c'est mon goût, et comme on le sait , tous les goût et les couleurs ne se discutent ture.

Mention spéciale à la pratique du keg stand, souvent réservée aux premières années, j'ai eu l'occasion d'y assister plusieurs fois et c'est assez impressionant.
Si j'essaye de l'expliquer avec mes propres mots ça va être long, mauvais, plein de virgules et je ne saurai quand terminer ma phrase alors je vais mettre une photo, pour que vous ayez une idée plus claire. Parfois je suis rusée, je me dis "oh, une image c'est souvent bien plus simple que des mots". Forcément puisqu'avec une image on a l'image. Enfin bref.

ah tiens, je n'arrive pas a mettre la photo au milieu. Pardon.
En général, ils installent donc un pauvre freshman dans cette position (je dis pauvre mais ils sont très volontaires), lui introduisent délicatement l'embout du tuyau dans la bouche, puis "pompent" , en comptant - pardon en hurlant- les secondes qui s'écoulent pendant que ce dernier boit. ou souffre. ou les deux. et je dis ce dernier mais les "cette dernière" y passent aussi, évidemment. Et souvent il y a ceux qui hurlent les secondes, et ceux qui hurlent "drink, drink, drink" ou "freshman, freshman, freshman!" (dans l'hypothèse, vous l'aurez déduit, où la victime est effectivement un freshman). Ensuite ils les remettent debout et on apprécie les dégâts dans les 20 minutes qui suivent.
Ca a un certain intérêt sociologique.
(pas du tout)


Bon dans tout ça moi la bière ça n'a jamais été ma vie, m'enfin, je commence tout à fait à m'y habituer. D'autant qu'en comparaison du vin rouge que l'on m'a fait goûter ce week end, je crois que la bière est mon Sancerre blanc, ici. Dégueulasse ce vin. Une espèce de sous sangria tiède, pourtant extraite d'une vraie bouteille en verre en forme de vraie bouteille de vin et avec marqué "Sauvignon" dessus. (ce qui évidemment n'est en aucun cas une quelconque forme de garantie mais bon, disons que ce n'était au moins pas en apparence un cubi mexicain ou autre type de truc par essence douteux. :) pauvres mexicains ) C'est triste. triste triste triste. Je me sens vilainement française à tenir de tels propos , mais bon ouais c'est vraiment triste. non?

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