vendredi 20 novembre 2009

Carthaginoise


Ah bon ba ça y'est.

C'est les vacances! yes yes yes. Après..pfiou, quelque chose comme trois mois de cours, tiens. c'est tout simplement scandaleux en fait, je viens de m'en rendre compte. Je ne comprends pas tous ces gens qui acceptent de ne pas être français. Et de vivre par conséquent ces tonnes de jours consécutifs sans vacances. Encore on aurait que deux/trois heures de cours par jours, mais là bon. On est facile à quelque chose comme, ah oui, ça .
(voilà donc pour la section mon cerveau veut pas.)

Alors le programme: c'est ouf.

Demain, à 7h du matin, nous embarquons dans le train bruyant et glacé (ah oui non il paraît que maintenant que c'est l'inverse c'est l'hiver, (ou dans l'autre sens, je sais plus) on désert de gobi dans les voitures) qui nous emmènera a Chicago, d'où nous prendrons l'avion à 17h pour Las Vegas, Nevada. Entre temps? A en croire les masculinités du groupe, on s'occupera essentiellement de s'enfiler des deep dish, vous savez les fameuses pizza-qu'on-peut-pas-trouver-plus-épaisse-dans-l'univers de Chicago. Bon, ba pourquoi pas. Nous arrivons ensuite à Vegas dans la soirée. A partir de la on va certainement passer à peu près 48h à s'eumeillzé sur ça et ça et oh regarde, ça, mais bon je vous raconterai après. :)

Lundi, Pablo et moi-même avons réservé une voiture pour aller voir le Grand Canyon, ou nous passerons la journée, après 4 heures de routes faites de CD de sales chansons américaines qu'on commence à aimer et que je vais donc me charger de graver. La honte. je sais. mais promis on se reprendra en main, après, en rentrant en Europe.

Ensuite et bien nous passons le mardi a Las Vegas, pour vérifier que c'est bien lumineux et festif. Mercredi, Vivian et moi-même embarquons pour Sacramento, où la famille la plus adorable de la terre qui avait accueilli boubou (ah pardon, il fallait que j'utilise le vrai prénom de livret de famille de mon petit frère?) il y a deux ans. Ils nous ont prévu un programme complètement, et bien, prévu, en fait. Et dingue. Regardez plutôt, parce que oui, Debi, notre hôte, est si fascinemment (je comprends pas que ça n'existe pas, ça m'énerve, alors je fais comme tous ces anglo-saxeux avec leurs "ely" et je crée des adverbes) concernée par et engagée dans cette histoire qu'elle a monté un mini site web pour l'évènement, où sont détaillés notre programme d'activités, le menu de Thanksgiving (qui par ailleurs ferait revenir de mission plus d'un astronaute lyophilisé ), la liste des invités, tout ça. Bref , voyez donc: http://sites.google.com/site/thanksgiving2009davis/home/site-seeing

Nous allons donc visitouiller Sacramento et les environs, puis nous rendrons à San Francisco pour le dernier jour, samedi. Dimanche, à 6h, je prend l'avion pour revenir à Macomb, parce que y'en aura marre des grandes villes .


Ne mangez pas trop d'escargots pendant que j'ai le dos tourné.

bises :)



Carthaginoise c'est l'une des ahurissantes insoliteries que la correction automatique me proposait pour "thanksgiving". Habituez-y vous (étonnant) , je ferai ça, parfois. Parce que c'est beaucoup trop génial. Eh et puis on aurait qu'à amener un peu de ludique, on aurait qu'à instaurer un jeu dont l'unique et [contraire d'ennuyeuse] règle serait pour vous de retrouver le mot d'origine pour que mes récits fassent sens, comme on dit ici. Allez arrêtez, ce serait carrément marrant.

mercredi 18 novembre 2009

Lancer de nounours



Mon titre est même pas une blague. C'est une activité reconnue et je me suis inscrite dans une équipe.

Je racontais plus rien j'en suis consciente mais là l'anecdote en vaut clairement la mimolette.

C'est au beau milieu d'une soirée sombre, pluvieuse, et oisive (tropical) comme seuls l'Illinois>>Macomb peuvent en offrir, que le miracle eut lieu. Trève d'introduction. Mélanie et moi nous rendions donc , après un meeting revigorant (que je pourrais raconter là tout suite dans une digression bienvenue qui reporterait d'autant plus le CLOU du récit). Tiens c'est ce que je vais faire en fait. Il y avait donc eu, en fin d'après midi, ce meeting pour lequel Leo, notre coordonatrice ISEP adorable, germanisante et allumée, nous avait sollicités, afin que nous venions expliquer notre pays à des étudiants d'ici qui s'y rendent le semestre prochain. Comme on est sympas et que, comme d'hab, il y aurait surement des chips et de la limonade, nous nous sommes grâcieusement portés volontaires. Après avoir assisté à la fin de leur mise en condition de pré-départ, qui consistait en quelques rappels enthousiasmants concernant le visa, le harcèlement à caractère racial, le choc culturel et le terrorisme, nous dûmes donc nous confronter à nos équivalents américains. Evidemment un seul partait pour la France, et il était peu bavard. Il "euuuh ne savait pas trop vraiment quoi me demander" et "eeeuuuh allait a l'université Pul Cezaine, de Ax em Pwovènce" et est-ce qu'il y avait moyen de jouer au foot là-bas? bon. oui. Alors après j'ai essayé de faire la conversation, en lui racontant ce qui me traversait l'esprit à propos de la France. Alors je lui ai appris qu'on faisait la bise, que les gens du Sud avaient un accent, que nous n'avions globalement emprunté aux américains que Mac Do et Subway et que pour le reste il devrait prendre sa carte à la Mie Câline, et que Paris c'était bien. Ah il était drôlement content le monsieur. Bon non il s'en fichait en fait. Alors j'ai repris de la limonade, des tomates cerises, et la carte 1 pizza achetée- une pizza offerte qu'on nous a cédée en remerciement, puis j'ai quitté l'endroit.

C'est alors que je retrouvai Mélanie pour aller manger. On approche. Donc nous nous dirigeons vers la cafétéria, où je commande un indian fried bread avec de la viande et des végétabilités. Je passe à la caisse, et la une une jeune membre du staff violet me héle (?), des ours en peluche à la main: "try gobbler bear toss, you have to get 2 of them in the basket there and then you have candies in it (pointant du doigt d'étranges ballons de football américain en plastique disposés sur la table)". Bon ba je suis amoureuse. Alors je fais part de ma volonté de lancer des nounours à Mélanie, qui adhère directement, nous nous empressons de consommer notre bien alimentaire avant que la cafèt ne ferme et fonçons au stand des ours. On avait le droit à 6 ours.

Comme ça, les gobbler bears:


On se plaçait derrière une ligne au sol, et une longue table nous séparait ensuite d'un panier à linge surélevé en hauteur dans les airs. (oui vous l'aurez compris , il était vraiment vraiment au dessus du niveau de la mer) Et bien ça n'était vraiment pas d'une facilité à défriser un caniche, comme j'avais pourtant pu le croire. Sachez donc, dans l'hypothèse où vous y seriez un jour confrontés, que le teddy bear dévisse vers la droite. Après quelques essais non concluants qui m'ont permis de remarquer cette tendance, j'ai décidé d'y adapter la direction de mon tir, en déviant un peu mon lancer d'origine vers la gauche afin qu'il revienne à point. (puisque rien ne lui servait de courir). Bref. J'en ai mis un! Le dernier. Heureusement, comme j'avais participé et que j'en avais mis un, la dame m'a autorisé à prendre une récompense quand même.

J'ai donc gagné ÇA:


Ma récompense, telle qu'elle m'a été remise.

Ma récompense, au milieu du montage.

Ma récompense , fabriquée.

Le fameux distributeur de M&Ms. J'étais si ravie et enjouée, après. Et puis rassurez-vous, comme je n'ai pas cette fâcheuse et ridicule tendance à baptiser les choses inutiles de la vie, je ne l'ai pas appelé Tom. Bref laa vie était belle, comme le film mais en moins triste. Jusqu'à ce que je recommence à réviser ma sociologie du moins.

Quoique non, puisque même mon livre de sociologie m'a fait les meilleures blagues du monde. (Comment ça? elle se fout de nous? des blagues? ils en foutent vraiment pas une ces américains ou quoi?) Non mais c'est parce que mon livre pointait le caractère variable de ce que l'on définit comme la déviance, et prenait l'exemple des lois propres à certains états ou villes des Etat-Unis. Par exemple, à Juneau, en Alaska, on ne peut pas entrer chez le barbier avec son flamant rose. A Normal, Illinois, il est interdit de faire des grimaces aux chiens , tout comme il est interdit, à Zion, de leur faire fumer le cigare. Par contre, on peut tirer la langue à un hamster qui finit notre pétard, visiblement. Comme quoi, il y a toujours un "bright side", des lois qui au premier abord paraissent démesurément répressives laissent, en contrepartie, une entière liberté d'agir dans les situations de la vie privée qu'elles ne visent pas. (Thierry, 47 ans, buraliste, titille régulièrement le conseil municipal de sa commune sur l'applicabilité des réglementations en vigueur) A Rockville, Maryland, on n'a pas le droit de jurer au volant sur la quatre-voies. J'imagine que du coup, on peut dire "ta m*** en short" au motard sans scrupules qui nous double au carrefour de l'épicerie et du supermarché du centre ville.
etc etc etc.

Il y en a approximativement cent treize mille deux cent quatre (j'ai oublié où on met les tirets alors je m'abstiens) : http://www.dumblaws.com/

J'ai bien ri, en tout cas. La France est également mentionnée, mais bon en toute objectivité il faut admettre qu'on a été nettement moins prolifiques en matière de dumb laws. Bon, ok, on ne peut pas appeler notre cochon Napoléon. C'est handicapant, mais on peut toujours s'en sortir avec Bonaparte, qui n'est pas si mal non plus.

Quand je serai grande, je veux être une dumb députée. Allez, dis oui, dis oui.


dimanche 1 novembre 2009

Trouille


Bon il faut que je raconte ce que c'est qu'Halloween (c'est étonnant ce qui se passe, la correction automatique me souligne Halloween en rouge et me propose aimablement "phallocentrique" à la place. bon moi je veux bien, mais ça va être beaucoup moins facile à comprendre après) chez les gens qui le fêtent vraiment. Ici halloween ce n'est pas cette fête irrespectueuse du 31 Octobre pour laquelle Benjamin et Caro se sont déguisés en squelette pour demander des bonbons aux voisins du dessus l'année dernière, mais si tu sais bien, au mépris de tout le recueillement pourtant dû aux défunts. Non ici halloween ça s'étend sur presque une semaine, et les gens sont globalement très très contents et très préocuppés par leur programme, leur costume, etc. (c'est si pratique, etc, quand on sait qu'en l'occurence il n'y a rien de plus qui les préoccupait, mais bon la phrase aurait été achevée de manière beaucoup trop subite) . DONC. Depuis jeudi soir nous avons fait plein de choses différentes, toutes liées de près ou de loin à l'idée de citrouille.

Jeudi soir, nous nous sommes rendus, quelques copains du monde et moi-même, dans l'un des batîments du campus au 19ème étage duquel avait été mis en place un "haunted floor". Ca avait quelque chose de fondamentalement flippant dans la mesure où même en temps normal, cet étage est entièrement abandonné, personne ne s'y rend vraiment. C'est un peu comme "celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom" mais pour un étage, en fait. Le principe était donc celui d'un train fantôme sans train. C'est pourquoi je suis partie avec l'idée que toute cette petite mise en scène ferait surement preuve d'un amateurisme suffisamment profond pour ne pas trop nous provoquer de cardiaqueries. Erreur.
La "visite" se faisait groupe par groupe, accompagné d'un étudiant guide/éclaireur/lampe torche. Nous avons donc commencé par faire face à l'habituelle conversation where are you from /we're from everywhere/oooh that's awesome I have a friend in Clermon-Ferrand avant de nous engager dans l'ascenseur avec un monsieur déguisé en tueur de Scream. Il était mignon. Il ne disait rien et essayait simplement de faire peur, jusqu'à cet instant où il décida d'envoyer avec violence son poing dans la paroi de l'ascenseur. Là ça faisait peur. Ensuite on a démarré la visite. Il s'agissait en fait d'une succession de scènes relativement glauques et morbides tout le long de l'étage, et c'était vraiment plutôt bien réalisé. Mais bon, il reste toujours cette conscience que les "méchants" ne sont autres que nos camarades de classe potentiels, ce qui fait vite retomber les angoisses. Ca donne ça: on traverse une longue salle bordée des deux cotés par des tables parsemées de morceaux de viandes et éclairées par un néon blafard (je me suis d'ailleurs toujours demandé si on utilisait vraiment cet adjectif avec d'autres noms que néon, mais ce n'est qu'une préoccupation personnelle) et clignotant à intervalles irréguliers. Il y a une dame en blouse toute pleine de sang en face de nous, qui essaye de nous faire peur. Bon. Je fais la maligne, de type on s'en fout on t'avait déjà vue avant, même pas peur. Et c'est là que d'autres gens en blouses sanglantes s'extirpent en rampant de sous les tables qui nous entourent, et m'agrippent le pied. Là, je crie. Et c'était tout le temps comme ça. C'est pas profondément effrayant, mais on a cette fâcheuse tendance à hurler un bon nombre de fois lorsque tous ces gens jaillissent là où on ne les attendait vraiment pas. Ce joyau de réalisme durait approximativement 20 minutes, suite auxquelles nous subîmes dans l'ascenseur un quasi-savon de la part de notre accompagnatrice, dont l'ongle de pied avait été partiellement détruit par le bond violent et non calculé de l'un ou l'autre d'entre nous. C'est pas de notre faute, on avait peur, on est foreign et on comprends pas. :)


Ce même soir d'ailleurs, histoire de raconter les histoires dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, les cafétérias du campus étaient joyeusement décorées, et les "dame de cantine" déguisées. c'était presque féérique. (cantona)


Vivian a beau faire pipi pour essayer de récupérer l'attention des japonaises, rien à faire. Alors Pablo et micro-Mélanie essayent de sauver la photo en affichant leur sourire le plus pur.

Une très bonne photo sur laquelle on aperçoit cependant le mini cimetière , les pendouilleries au plafond, l'obscurité et accessoirement le rayon soup and salads.

Et ce même soir était également organisée une grande chasse aux bonbons, un grand "Trick or treat" dans les residence halls du campus, ce qui nous a permis d'assister à un défilé de jeunes êtres humains en costume, accompagnés de leur parents, dans les couloirs des bâtiments, toquant à chaque porte pour récolter quelques friandises au beurre de cacahuète, ou parfois également des friandises au beurre de cacahuète. Nous leur avons donné d'étonnants bonbons japonais moyennement appétissants, ils ont dû en être comblés. En tout cas c'était vraiment trop mignon.


J'ai pensé que vous seriez contents de voir un bonbon japonais. Bon d'accord ça a pas l'air si peu appétissant, et ça a même l'air rose et doux, mais promis c'était pas très bon.

Le lendemain, la première chose américaine à laquelle j'ai assisté/participé eut lieu en cours de socio. La prof nous avait annoncé que quiconque se pointerait en classe avec un quelconque déguisement ce vendredi se verrait récompenser de 3 point bonus . Ce qui en soit n'est pas énorme, sur un total de quelque chose comme 400 points pour le semestre, mais le principe reste fascinant. J'ai eu un petit faible pour la tentative de la prof de restreindre les éventuelles excentricités de la part d'éventuels excentriques ou, tout simplement , d'étudiantes américaines. (nous y viendront plus tard) Elle a donc gentiment glissé qu'il lui serait agréable que les filles ne choisissent pas de costumes trop "slutty" , et que les garçons évitent de faire des choses comme se déguiser en Michael Jackson et installer un bébé en plastique dans leur entrejambe, note de bon-goût dont l'avait gratifiée un élève l'an dernier. Bon. Résultat? 4 étudiants déguisés, dont deux douteux, le déguisement en question consistant en un tout petit accessoire pas si extraordinaire. Mais peu importe. Moi j'ai boudé l'initiative parce que, blindée de convictions justes et honnêtes, j'ai décidé que c'était ridicule et que le principe même me révoltait. Visiblement nous étions beaucoup dans ce cas. Bien que certain(e)s aient expliqué qu'ils ne participaient pas à l'opération surtout pour ne pas "dévoiler leur costume avant samedi soir". Vous voyez c'est pas si facile, Halloween. La prof, quant à elle, portait un gigantesque chapeau de sorcière pendant l'intégralité du cours. Elle a aussi fait monter les déguisés sur l'estrade et les a pris en photo. c'é-tait folklo folklo folklo.


Ensuite, comme on ne s'arrête jamais-oulalala-non-quel-programme-dis-donc, nous avons rejoint, munis de nos citrouilles respectives (il est envisageable que je me lasse d'adorer ce mot un jour? enfin pas respectives hein. citrouille. personne ne peut aimer respectives. enfin on est pas obligé de détester non plus, c'est pas si antipathique. non voilà , ça n'inspire pas grand sentiment. C'est un mot, quoi), la maison de la famille américaine de Vivian, qui nous avait encore adorablement invités à disaïner des citrouilles et manger de la citrouille et dire citrouille tout le temps. Nous avons donc regardé Vivian et Tammie, notre hôtesse, fabriquer la soupe à la citrouille, pendant que Tammie m'expliquait qu'elle n'avait pas eu le temps de faire du "crusty" bread, et qu'elle avait donc fait du corn bread et qu'elle était désolée parce que j'étais française et qu'elle espérait que j'allais aimer le corn bread mais sûrement pas parce que j'étais française et tout et tout. Non décidément, je l'angoisse. Alors je lui ai évidemment dit que c'était très très bien comme ça et que je n'exigeais pas que le monde me donne du pain et des bérets ici, mais que c'était plutôt à moi de découvrir les délices que l'Amérique avait à nous offrir. Je me suis trouvée convaincante. Bon. Nous avons également joué a Guitar Hero en mangeant du guacamole maison, mais ça c'est accessoire. (c'est accessoire?) Nous nous sommes ensuite emparés des outils du kit "carve your pumpkins" acheté à 5 dollars au Walmart afin de nous attaquer à nos citrouilles. Il y avait aussi un carnet de pochoirs nous fournissant des idées/modèles d'expression à donner a nos citrouilles. Bien. Mes abonnements à Astrapi ne m'ayant pas été d'une aide suffisante en matière d'acquisition de compétences manuelles, ou même de goût pour les travaux manuels, je préférais créer ma propre tête et finir dans pas trop longtemps. C'était très drôle, mon moment favori étant celui où l'on vide la citrouille à l'aide de nos mains pour tout splatcher dans un saladier au milieu de la table. Ca c'est un travail manuel intéressant.


L'usine à citrouilles.


Eh je mens pas il y'avait même une contremaître pour nous hurler dessus.

La soupe de citrouille et le corn bread. Le pire c'est que c'était bon.


Nous après minuit.


Suite à quoi nos nouveau parents américains devaient nous emmener au corn maze de Macomb, un labyrinthe taillé dans un champ de maïs, ouvert et, supposément, hanté, à l'occasion d'Halloween ce soir là. J'avais la trouille. Hélas, l'océan pacifique étant goutte à goutte tombé du ciel la veille, nous nous sommes heurtés à un portail fermé. Je ne sais pas encore trop si j'étais rassurée ou triste.
Oh , et on a aussi encore donné plein de bonbons à plein de petits squelettes, lapins, et Oreo qui sont venus toquer à la porte de Chris et Tammie tout au long de la soirée et sont par conséquent tombés sur des étudiants gagas avec des accents bizarres.

Ce même soir je réglai également avec Pablo les derniers détails de notre costume d'Halloween. Nous allions être 4 patients échappés d'asile psychiatrique. Nous avions donc acheté 4 t-shirt blancs 1000XL , restait à en faire des camisoles de force. Ce qui impliquait que Pablo couse (oui, notre groupe est comme un micro-laboratoire d'expérimentation de l'inversion des rôles traditionnels de l'homme et de la femme) des boutons dans le dos de chaque t-shirt, puis perce des trous dans chaque manche, pendant que j'écrivais sur la partie poitrinale de chacun des t-shirt notre numéro de patient, qui serait en l'occurrence notre numéro de téléphone, parce que c'est plus drôle.

Le grand soir arriva. Sur le chemin qui nous séparait de la maison où nous passions la soirée, nous avons partagé un bus avec un prisonnier, batman, 3 policiers, 2 monstres étranges, un superman, 2 clowns, un troll, 3 joueurs de base-ball , une slutty-shérif, une slutty-abeille, une slutty-prisonnière, une slutty-soldat, des slutty-hôtesses, des slutty-serveuses, des slutty-écolières, des slutty-sluts. Énormément de gens nous avaient "mis en garde" de type attention vous verrez les filles ici le principe à halloween est de trouver un thème de costume et de le sluttiser. Et il faut bien admettre, très objectivement, que ça semble être le principe. Répartir quelques centimètres carrés de tissu à sa guise sur l'intégralité du corps, se percher sur un talon michaeljordanien , s'arranger pour que toute forme de sous vêtement soit visible en tout temps, accessoiriser le tout, secouer le tout, et paf, ça fait une américaine d'halloween. C'est fascinant. Bon évidemment encore une fois il y a nombre d'exceptions. Mais une écrasante majorité correspond à la description que je vous donne. Triste contraste avec les ribambelles de 3 years old déguisés en crocodile de la veille. Mais que voulez vous, on a pas de fumée sans casser des oeufs.

Peu importe, la soirée où nous étions était géniale, les gens avaient de chouettes costumes, et la bière avait goût de bière. ouf.



Remarques subsidiaires:

1. Idiot mais vrai: j'ai vu ma première salle d'attente d'hôpital américain. Un pincement, un pincement je vous dis. Notre pauvre pote danois Nick avait un viking dans la joue droite vendredi soir, elle était véritablement enflée , de manière assez inquiétante. Il s'est rendu a l'hôpital samedi, où il l'ont gardé en observation, et nous avons donc essayé de lui rendre visite. C'est en parcourant un couloir de l'hôpital que , observant distraitement les alentours, je sursautai à la vue d'une salle d'attente. Toute la vie d'urgences, Grey's anatomy, Desperate housewives, Sex and the city, Beethoven ou même Maman j'ai raté l'avion ou que sais-je, a défilé devant mes yeux. Pas du tout , j'en fait pas des kilos. La MEME. Tout pareil. C'est pas fou?
2. J'ai vu "Beaujolais nouveau" inscrit sur un panneau a l'entrée d'un restaurant de la grand place Macombaise (oxymore?), et ça m'a enchantée. Simplement parce que je me suis sentie en France l'espace de 2.7 secondes.
3. J'ai fêté samedi soir mon premier steak du trimestre. De ma présence ici. Génial. Nous sommes allés à la Steak house. c'était une bonne idée. Bien que je reste désespérée par ce problème de moutarde, qui est tout sauf dijonnesque dans ce type de restaurant. Mais bon, tant qu'on nous amène 7 verres de coca par repas, on ne peut pas vraiment râler. Par contre ici on ne traîne pas au restaurant. Lorsque l'on arrive aux 3/4 d'achèvement de notre plat, expression de lutte stomacale affichée ou non, la dame vient nous demander si c'était bon et si on veut une boîte. Si oui, elle amène la boîte, et l'addition, et après il faut y aller messieurs dames il faut nous laisser maintenant.

4. Je vous présente Théodore, mon lombric . Je l'ai adopté sur le chemin de mon bâtiment l'autre jour. Leur nombre est plus qu'impressionnant en temps de pluie ici. Une douzaine de vers différents se présentaient à moi à chaque pas, sans exagération. Ils jouent aussi au toboggan aquatique en se laissant emporter par les courants d'eau dans les pentes descendantes du campus, les fripons. C'est cependant pour lui et lui seul que j'ai craqué.



De gauche à droite: un ver de terre, Théodore, un ver de terre.