Avant hier soir, il s'est passé un truc incroyable. Ma roomate, Brittany, dont je parle si souvent parce qu'on est si proches, a déménagé. Quelle fabuleuse surprise. Si je dis surprise c'est parce que cette dernière, forte des qualifications nouvellement acquises au sein de sa section "Speech pathology", avait bien évidemment pris le soin de ne pas m'annoncer l'événement. C'est par conséquent hier soir que, rentrant paisiblement de mon dîner dans la riante cafétéria de Grote Residence Hall , j'ai découvert ma roomate, en mouvement (ce qui déjà en soi relevait du suspect) au milieu de nombreux sacs et valises, et constaté que l'étagère et les placards étaient vides. Bien. Il y avait aussi deux copains à elle pour l'aider. Alors moi, comme je suis fière et bornée, j'ai fait comme si de rien n'était, je me suis tranquillement assise sur mon lit avec un bouquin, et ai laissé les choses se faire. J'ai pensé que ça ne pourrait que mieux encore diffuser l'image du français avenant, sociable, et toujours tolérant vis à vis des populations du nouveau monde. Après 47 aller- retours entre notre chambre et la-mystérieuse-destination-finale, elle est finalement venue récupérer, seule, ses derniers effets personnels, a vidé ses dernier restes de plats de manière a boucher le lavabo pour célébrer son départ, a contemplé les tapis de miettes de chips qui recouvraient dorénavant sa partie de la chambre (évidemment tout ça je m'en suis rendue compte plus tard) puis, dans un ultime sursaut de sociabilité, m'a lancé un "well, goodbye! oh, hum actually I move with my friends in another building" "oh ok, which building?" "mmh, overthere" (indique-t-elle le plus précisément du monde, pointant vaguement du doigt la fenêtre de la chambre). Bien. Trois p'tits tours et puis s'en va.
C'est LA qu'on commence à apprécier. oui oui oui. Maintenant je peux:
- écouter de la musique bizarre le matin
- mettre 5 alarmes de réveil entre 9h et 9h30
- parler au téléphone ou sur skype à toute heure
- vivre, d'ailleurs, a toute heure, avec toutes les lumières allumées , tout ça.
- Jeter négligemment mes affaires partout en arrivant. ouii. JETER MES AFFAIRES PARTOUT.
- pratiquer le Yoga au beau milieu de la chambre. Oui non mais bon si jamais j'avais envie, disons que la possibilité serait là. Oui et puis ça ferait scritch scritch a cause des chips pour l'instant, mais arrêtez d'être rationnels deux secondes, je veux rêver un peu.
- devenir nudiste.
- regarder le dernier spectacle de Michel Leeb en streaming.
- Manger comme un chameau.
- être somnambule.
- ouvrir les stores pour faire du jour dans la chambre et regarder la pluie et le vent deho...innonder la chambre d'un soleil matinal, pardon.
Problèmes générés (et oui petit, tu verras la vie n'est pas faite que de bonnes surprises ):
- plus de produits ménagers
-plus de télé (ce qui n'est un problème que pour le Desperate Housewives de 14-16h, pour le reste c'est un cadeau du ciel)
- plus de miroir intégral sur la porte de la chambre.
- ni de miroir zoom-tes-défauts dans la salle de bain.
- plus de r'n'b américain dans mes oreilles 13h par jour. Comment ça je me suis gourée de catégorie? non, c'était bien le r'n'b américain. J'aime bien. Mais si.
=> formidable, globalement. Cependant je ne sais pas encore ce qu'il va en être, si on va me désigner une roomate errante ou bien me laisser paaaaaisiblement dans une grande chambre pour moi jusqu'à la fin du semestre . Il faut que je me renseigne. Mais comme d'habitude, j'ai la flemme d'aller parler à des gens officiels.
Ce qu'il reste de feu ma coloc.
Bon en vrai c'est ma citrouille. Elle est pas joyeusement citrouillisante?
La partie très orangement halloweenesque du dîner que nous avons préparé samedi dernier à la fameuse "French house", maison que les 3 autres super compatriotes français de Macomb partagent avec deux non moins charmants Suédois. C'était très chouette.
Une photo qui n'a rien à voir, mais je suis tombée là dessus au supermarché hier lorsque nous étions en quête d'un costume pour Halloween, et j'ai trouvé ça fabuleux, avec une mention spéciale pour le cochon de Noël. Bien que le bateau de pingouins ne se défende vraiment pas mal non plus.
(le reste est assez commun je dois dire, j'étais quelque peu décue de constater que le pélican de Noël semble être un must-have ici aussi)
Ce week-end, donc, c'est Halloween. Jusque là on est d'accord je pense. On a un programme chargé et américain, mais je vous raconterai tout ça post-happening. Vous avez les boules. :D
Pour vous donner un indice, je terminerai sur cette citation célèbre extraite d'un non moins célèbre poème de notre bien-aimé Victor Hugo: "Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je citrouille."
Pour desperate housewives: hulu.com et c'est réglé.
RépondreSupprimerPour ta future roomate, ne va SURTOUT pas parler à des officiels, des fois qu'ils aient oublié que t'avais pas de coloc', ils risqueraient de t'en recoller une.
Pour ton diner de ce soir (rien à voir avec ton message mais bon), viens ce soir chez nous, re-halloween diner: On a décidé (enfin, Cécile a envie, moi je resterais bien sous ma couette tranquillou) de faire la citrouille. tarte ou soupe, on sait pas trop, mais ya de quoi manger. Pas pour 10 alors dépêche, parce que que on a du frenchie affamé à la maison...
Tu as quand même un petit ton amer là ! Tiens le coup, jolie puce... et puis ça te fait de la place pour accueillir un éventuel grand afroaméricain.
RépondreSupprimerDe notre côté, on revient des utopiales à Nantes, c'était canon !
Comment cela commun !!!
RépondreSupprimerIl y a quand même Tigroo ^^
MAD