La semaine du spring break, mi-mars, avec Marie on est parties en road trip. Comme ça. On s'est dit on fait quoi pour le spring break? on a pensé carte autoroutière, stations services, sud, on s'est regardées et on s'est dit, du tac-au-tac , ROAD TRIP. C'est comme ça que ça c'est passé. On allait prendre leur voiture, et descendre dans le Nouveau-Mexique en passant par le missouri, l'oklahoma, et le texas. Et on allait "voir du pays" et visiter des choses, et prendre des photos devant des panneaux de state line, dormir dans des motels perdus et surtout suivre la mythique Route 66 . globalement. énorme.
Et accessoirement j'allais conduire une voiture automatique. une promenade de santé en somme.
Nous sommes donc parties le vendredi dans l'aprem, avec un sacré programme de route tout bien google mapement calculé car nous avions exactement 5 jours: le jeudi, je devais être à Chicago pour accueillir Victor. Qui ne pouvait pas venir pour les vacances, comme tout le monde. :) En tout nous avions environ 24h aller 24h retour. "oh un bon petit bout de chemin oui!"
Globalement, le but ultime était le Nouveau-Mexique et les états que nous traversions pour nous y rendre n'avaient aucun intérêt particulier hors de "l'ambiance". Donc nous n'avions pas particulièrement prévu de nous y arrêter dans des endroits spécifiques ou à voir. Cependant on a fait pas mal de chouette découvertes.
bon donc voiture voiture voiture voiture -changement de pilote- voiture voiture voiture- recherche d'une station de radio qui ne passe pas de country parce qu'on en peut déjà plus (enfin je parle pour moi, Marie c'est une autre histoire en fait) - voiture voiture PAF. Premier motel. Formidable pour deux raisons. L'une sérieuse: le FAUTEUIL ; l'une moins: la spiritualité.
Le fauteuil sérieux. Spacieux. Moelleux . Repose pieds. Je serais venue à genoux pour un fauteuil comme ça.
(oui j'ai demandé à Marie de faire une position classe de pub pour Roche-Bobois mais elle n'a reussi à obtenir que ce vautrement nonchalant)
Sur la petite table à l'entrée de la chambre, il y avait la Bible ouverte à la lecture du jour. Il faut savoir, si je ne l'ai pas déjà dit, qu'il y a toujours une Bible dans les chambres d'hotel ici. Mais généralement elle est décemment camouflée dans le tiroir de la table de nuit. Et toujours rouge ou verte. Toujours.
Il y avait aussi ce message d'amour, de paix, et de ils sont fous quand même ces américains sur le mur de notre chambre, entre deux -vous l'imaginez- délicieuses aquarelles .
Nous croisâmes également un nombre assez significatif de personnalités politiques de premier plan et de tous bords. Ici Nicolas et Lionel.
Plus sérieusement certains noms de villes sont vraiment hallucinants, on a croisé des choses étonnantes. Regardez celle-ci par exemple:
Enfin elle s'appelle tout de même truth or consequences. Ah on peut faire les malins nous avec nos Saint-Peravy la Colombe. Eux au moins, tant qu'à choisir un nom de ville à coucher dehors, et bien ils le choisissent philosophique.
C'est ensuite que l'on arrive à Miami.
En fait oui voilà c'est une petite blague très drôle qui est rigolote parce qu'en fait ça fait comme si on était passées par le vrai Miami, puisqu'on peut dire "on a été à Miami" , alors qu'en fait c'est un sous-Miami d'Oklahoma. Vous voyez? Ba oui. hyper rigolo.
Cependant, on peut rire mais il y avait quelque chose à Miami. Parce que le truc chouette quand on suit l'ex route 66 c'est qu'à ses abords se trouvent pas mal de petites villes comme ça presque mortes, fantômes, et flippantes, qui se distinguent par des "Route 66 road-side attractions". On (enfin Marie) avait imprimé tout un itinéraire de ces villes en question et de leurs attractions. En l'occurence, à Miami, un théâtre complètement hors du temps. A l'entrée duquel une soixantenaire hyper classe nous accueille, nous en dit un peu sur son théâtre qu'elle a l'air de chérir, et nous propose un petit tour. Son mari (ou son pas du tout mari en fait, c'est moi qui l'ai décidé) nous a même emmenées dans la salle de projection, où il y avait des vraies vieilles machines de projection et des vieux rouleaux de film et tout. c'était tout fou. et ça je vais vous dire la salle de proj c'était un peu sur invit'. pas pour n'importe quel clampin de passage. Ensuite il nous a aussi montré d'autres petites salles sans rien dont on ne comprenait que moyennement l'intérêt , peu aidées par son accent tout bizarre du sud. Nous l'appellerons le TBS. Comme les très jolies chaussures bateaux et les cirés. Bref :
Même la salle d'attente pour les toilettes:
Ensuite nous avons demandé à la dame où se trouvait ce que l'on avait lu être un mini bout de l'authentique Route 66. Elle nous a expliqué. Au fin fond des alentours du village, après des ranchs et dans une impasse. Elle nous a donc, avec délicatesse, prévenues que la route serait un peu rude. Et on l'a trouvé cet échantillon de route! (je continue de réaliser l'absurde de la sacralisation d'une route à ce point. mais bon c'est la route 66 aussi. T'as le coeur qui fait boom-boom.)
La voiture. Sur la Route. 66. Stylé quoi.
Oui ça peut faire un petit peu peur comme ça mais la voiture était vraiment la troisième du groupe pendant ce voyage. Une femme. Une soeur. Une compagne. Une pote.
Pour ne pas pousser le fétichisme, Marie a ramassé du sable:
Ah oui ce qu'il vous faut savoir c'est que par souci de vraiment appartenir à notre voyage et d'adhérer à l'environnement de destination nous nous étions procuré deux chapeaux en paille hyper bien coupés, que nous avons vraiment beaucoup porté. (et, assez tristement, il n'y a absolument rien d'ironique dans cette dernière phrase)
Autre moment fort du passage en Oklahoma et exemple criant de l'intérêt historico-culturel des road side attractions: la blue whale. la baleine bleue. normal.
C'était une toute petite ville. Et le coiffeur, coincé entre une banque et une pharmacie, a vu débarquer cette étudiante à l'accent bizarre dans son salon: "Hi, I am looking for the blou weïle." "the what?" "the Bloou wHHeïle?" (regards ahuris de deux longues secondes. ah oui parce que je dis le coiffeur mais ça implique les mille clients du moment. faut croire qu'ils s'ennuient et vont beaucoup chez le coiffeur, dans ces endroits) "aaah. the blue whale. flarflarflarf (indications)". rude moment. D'autant que la baleine bleue était nécessairement le SEUL truc qui pouvait amener des gens dans leur vieille ville, ils devaient le savoir.
Toujours est-il que cette baleine était très ludique, installée de manière paisible et réaliste dans un étang insalubrement insalubre. On a beaucoup joué dedans. Il y a des échelles, des trous, des toboggans.
Une vue plus intégrale, avec en bonus Marie qui fait du Kung-Fu sur la queue.
Dans un autre village il y avait la première station service Phillips 66, dont le réseau est très vaste aujourd'hui. Archi-dingue non? Une station toute reconstituée et dans laquelle on pouvait en théorie faire semblant de faire vraiment le plein. J'en menais pas large. Quant à Marie c'est simple, elle a fondu en larmes. Ba la première station Phillips 66, tout même. Ca ne peut laisser personne de marbre. Meme pas quelqu'un qui serait déjà en marbre. Comme une statue par exemple.
Marie, encore toute bouleversée.
Ensuite sur la route nous avons trouvé cet endroit, un vieux bar dont la campagne accrocheuse disait cela. On a trouvé ça assez classe , logique et convaincant.
Puis nous passâme LA ligne, nous entrâmes au TEXAS.
Scène digne d'un film d'horreur pas très très très rassurant, où une vieille chaise rouillée d'enfant traîne contre un panneau routier au bord d'une route de campagne silencieuse et isolée. Bon, peurs irrationnelles ravalées nous avons simplement pensé qu'elle avait été utilisée pour des raison photographiques de "eh prends moi en photo juste sous le panneau Texas state line". J'ai voulu le faire mais Marie elle a dit que la chaise allait casser et que j'attraperais un vilain tétanos. alors j'ai obéi.
Suite à cela nous avons repris la route et la voiture a commencé à nous faire ses premières crises. elle toussotait un peu, calait, et nous disait ne plus avoir d'huile alors qu'on l'en avait gavée. Nous avions donc un peu peur qu'elle nous lâche et nous sommes mises en quête du motel le plus proche. Seulement, nous étions au fin fond de la terre, juste dans la zone de transition Texas-New Mexico et soyons clairs il n'y avait RIEN. mais rien. Alors on a roulé pas mal, en priant le seigneur, en lequel nous croyions désormais. la bible de la veille. le déclic. Finalement nous sommes arrivées dans le plus petit village de la terre, où nous avons trouvé un motel. Plus précisément nous avons demandé à la dame de la station service s'il y avait un motel dans les parages. elle nous répondit que oui, nous donna les directions puis précisa: "vous verrez la personne qui tient ça énormément de chiens, mais ne vous inquiétez pas les chambres elles-mêmes sont vraiment bien tenues". Ah. Et effectivement. Sauf que c'étaient des chats. Je ne suis jamais entrée dans cette sorte de cabine qu'était la réception, j'ai simplement regardé Marie mener les négociations au milieu, effectivement, de quelques poignées de chats qui se balladaient sur le comptoir et mettaient le nez dans son sac pendant qu'elle réglait. Et d'après Marie, ça sentait vraiment beaucoup le chat et toutes ces choses chouettes comme la litière et tout ça. Mais les chambres étaient parfaites, des lits d'une mollesse divine. Et puis le lendemain, quel spectacle.
Le parking du Motel. Et sur les barrières, je ne sais pas si la photo permet bien de le noter, il y avait de vrais crânes de buffle et os en tout genre. et ces vieilles voitures. un film, encore, en somme.
Et autour, ce qui constituait le centre ville.
Quelques paysages de la matinée qui suivit. c'était vraiment incroyable, des lignes droites interminables au milieu de ce gigantesque vide montagneux.
Parfois cependant l'on croisait une ou deux voitures.
En tout cas le soleil que nous étions venus chercher, vous l'aurez noté, étaient au rendez-vous. et encore. Attendez la suite.
Cette journée était dédiée à la visite de Santa Fe, Nouveau Mexique. Génial. Comme on l'imagine quand on dit Santa Fe, Nouveau Mexique. sauf qu'il faisait un peu plus froid.
Mais si, vous aussi vous essaierez un jour et je suis sûre qu'avec un peu de bonne volonté vous y arriverez aussi.
Il y avait un nombre assez disproportionné d'églises à Santa Fe, que nous visitâmes.
Brièvement.
Une crêperie qui faisait surement de très très bonnes crêpes.
A la sortie de Santa Fe, à notre absence totale de surprise, nous avons eu une TEMPÊTE DE NEIGE.
La prochaine ville au programme était Alburquerque. Un nom que je n'en finis pas de trouver étrange, prononciation française comme américaine. Toujours est-il qu'Albu s'est révélée moche et vide, pour faire simple. Heureusement, en périphérie de la ville se trouvait le Petroglyph national park, qui nous permit une chouette virée de coucher de soleil, cependant altérée par une angoisse semi-fondée de se faire confisquer la voiture ou coller une amende sur le parking du Park, fermé à cette heure.
Le parc, enfin ce que nous en avons vu parce qu'il est relativement gigantesque, offre donc un paysage grandement rocheux, roche sur lesquelles sont observables des pétroglyphes, d'étonnants dessins d'Indiens gravés à coups de pierre dans la pierre. Nous n'en avons pas vraiment vu. Parce que nous n'y sommes pas restées bien longtemps, la nuit tombait et on (j') avait(s) la trouille pour la voiture. Mais ça restait beau.
Jésus a encore renversé sa boîte de cachou dans les mauvaises herbes de Mme Lemoine.
(bien sur que si tout le monde sait que les cachous de Jésus Christ étaient très très très gros)
Ce qui était beau, surtout, c'est la vue que nous avions depuis le parc sur les montagnes qui entourent Albuquerque.
J'ai intitulée celle-ci "Tige urbaine et céleste alimentant un massif indécis de son incandescence électrisante."
(buissons-immeubles-montagnes)
Jésus a encore renversé ses cachous dans les mauvaises mince je l'ai déja faite. bon ba de manière très simple , un éboulement sans pétroglyphes.
Le soir nous dormions je ne sais plus où à mi-chemin entre Albu et la destination du lendemain, les White Sands du sud de l'état. Qui, comme le nom l'indique, sont essentiellement connus pour être une vaste étendue de dunes de sable blanc. Mais blanc genre blanc blanc quoi. A en faire foncer Michel et Laurent si vous voyez ce que je veux dire. Dur.
Bref je me souviens que cette soirée fut l'occasion pour nous de tester un "drive-in", Sonic, dont le concept est une géniale apologie de la fainéantise environnante et il faut bien le dire tout à fait plaisant: nous arrivons en voiture sur le parking de sonic, nous rangeons en épis (erk) dans l'une de ces places dotées d'un panneau de commande, analysons le menu depuis notre siège, décidons, appuyons sur le bouton qui appelle une dame, passons commande, et dans les 6 minutes un jeune binoclard nous apporte notre commande en rollers. Alors? trop bien.
(si on ne précise pas évidemment que Marie avait commandé un cornet de pop corn de poulet qui ressemblait à l'équivalent d'un seau de plage sur le menu et s'avéra être de la taille d'un gobelet de cantine qui en contenait à peu près trois. j'en ricane encore)
A propos de blanc, le lendemain il neigeait. Ca commençait à devenir une manie, décidément.
Il n'empêche que ça nous a un peu inquiétées nous, on s'est dit attends si c'est pour voir du sable blanc sous la neige. Enfin vous voyez le raisonnement. Alors nous avons appelé. Mais ouf, ils nous ont dit que là-bas au loin à Alamogordo, il faisait un temps radieux.
Nous étions plutôt en avance sur le programme mais n'avons cependant pas cédé à la tentation de s'arrêter à Chihuahua.
On y est. Après avoir été contrôlé par un monsieur de l'armée. normal. parce qu'en fait les White sands se situent en plein milieu d'une large zone de tests/lancers de missiles. La route était par conséquent très impressionnante dans la mesure où, croyez le ou non, le paysage avait ce petit quelque chose de plus vide et morte encore que beaucoup de ceux que nous avions expérimentés jusqu'à lors. Tout cela nous donne cette note insolite relative aux horaires du monument:
Special Note: Due to missile testing on the adjacent White Sands Missile Range, it is occasionally necessary, for visitor safety, to close the Dunes Drive for periods of up to three hours. U.S. Highway 70/82 between Alamogordo and Las Cruces is also closed during times of missile testing.
Fou.
Nous avons donc parcouru les sables blancs en voiture, nous arrêtant moult fois pour admirer et jouer olala oui jouer dans le sable.
Pour vous montrer à quel point même des caucasiennes sortant d'un hiver groenlandeux comme nous pouvaient avoir l'air bronzé dans ce sable tout tout blanc. mais si, presque.
C'était vraiment très très chouette les whites sands. Et puis c'est facile d'accès. Si ça vous dit.
Pour les coordonnées on les trouve dans les plages blanches assez aisément.
Le moment était venu de prendre la route du retour. Et de s'arrêter dîner dans cette merveille que nous avions repéré à l'aller: BIG TEXAN
Marie, qui commençait vraiment à se balader en terme de pose Lucky Luke.
A l'entrée, le tableau des gagnants du concours de manger de viande. The Big Texan propose en effet un steak de taille peu humaine que-si-tu-le-manges-tu-en-gagnes-un-gratos-t'es-qualifié-pour-la-coupe-du-monde-et-t'es-le-meilleur-en-grammaire ou quelque chose comme ça.
Les serveurs/euses de chez Big Texan sont en chapeau, chemise à carreaux, jeans et santiags, ou robe de Calamity Jane (!) et santiags. Les clients aussi. Tout ce joli petit monde parade donc aux alentours avec cette démarche post-chaussures de ski qui leur est propre.
La déco:
Et à gauche ce qui je crois était notre serveur. Qui s'appelait Jake (ou équivalent) et est tombé un peu amoureux de nous parce que nous étions françaises et visiblement ça ne le laissait pas indifférent, Jake.(et non ce n'était absolument pas le scénario inverse. Tout ça parce qu'il avait été militaire et portait des santiags. eh ça va on est pas des groupies) Toujours est-il qu'il fut charmant et nous amena nos entrées plus vite que l'éclair. pire. que Buzz, l'éclair.
Le lendemain, nous reprenions la route. Nous étions même très en avance sur le programme de retour. Nous passâmes Oklahoma City, l'esprit tranquille et la country facile. Une cinquantaine de miles plus loin, pfruuuout, pfffrt chkloug. Marie (se réveillant soudainement) "c'était quoi CA??" moi "euh.." pfruuoout "putin arrête toi vite sur le côté!" "aaaaah ouais ouais ouais". pffrrt chkloug. Impossible de redémarrer. Marie a appelé le nine one one, ce qu'il faut tout de même faire une fois dans une vie, ils nous on localisé et filé le numéro du dépanneur le plus proche. appelons le dépanneurs. Attendons. Arrive. Nous trimballe dans son camion. On DOMINAIT le monde, c'est bien simple. L'autoroute, du moins. D'ailleurs le monsieur était très fier de son camion, visiblement flambant neuf. Il nous a glissé une belle dizaine de fois que nous n'étions pas dans n'importe quel camion, et que c'était un sacré truc, et qu'il coutait très très cher. Nous arrivons dans la ravissante petite bourgade de Chandler, Oklahoma. Le monsieur, très gentil malgré cette tendance à être incompréhensible et à klaxonner chaque passant pour lui demander comment allait son couteau suisse ou ce qu'il pensait de l'avortement, nous annonce que personne ne pourra jeter un coup d'oeil à la voiture ce soir car tous les mécanos sont déja rentrés chez eux. Il nous emmène donc très gentiment à l'hotel le plus proche (le seul?) où il nous lâche en ne manquant pas de nous conseiller les "oreo frits" du restaurant, qu'il aime a venir deguster de temps à autres avec sa femme en guise de dessert. bon. Nous demandons une chambre à une septuagénaire adorable qui nous annonce pleine de fierté que oui on peut accéder à internet depuis les chambres parce que ça y'est, elle a le "Waïfaaaaï".
Nous passâmes donc la soirée à envisager toutes les hypothèses envisageables quant à l'état de la voiture ainsi que les solutions de secours, et fîmes bien sur une pause oreo frits. c'était comme un grand verre d'huile . savoureux et fluide.
Verdict du lendemain: la voiture est raide décédée. Enfin réparable pour 3000$, à savoir 500 de plus que son prix d'achat. Bon. Ba on la laisse. Marie parvient, à grand renfort de concentration et de filtre TBS à comprendre que quelque chose s'est décroché et a verrouillé tout le moteur. La voiture est vendue pour 100 dollars et un vétéran du village a l'extrême gentillesse de nous emmener jusqu'à Oklahoma city pour prendre l'avion. Dans l'aéroport c'est très drôle parce que tout le monde est déjà paré pour la Saint-Patrick (le soir même) et porte donc toutes sortes de choses vertes et ridicules, comme des serre-têtes à ressort au bout desquels gigotent des trèfles. Et ça passe tout à fait inaperçu, ce qui nous a bien amusées. Et puis il y avait aussi des dames en vert pré-éthylisées et semi-édentées qui racontaient leurs épopées de vie dans la file d'embarquement. un doux voyage.
Bien que ça n'ait pas été très réjouissant sur le moment, ni dans l'absolu d'ailleurs, cette dernière péripétie était un peu ce qui nous manquait pour achever l'idée de road trip, disons-le. Là maintenant on sait. On a vécu quoi, laissez-tomber. Et puis on a pu conclure une chose à propos des gens du sud: derrière un ingérable TBS se cache bien souvent un coeur gros comme ça. comme ça là. non pas celui-là, juste à côté. voiiilà. un peu plus grand même. oui voilà plutôt comme ça.
en résumé et malgré le fait que Zeus et Marc-Olivier Fogiel se soient beaucoup ligués contre nous, c'était trop bien. On a beaucoup rigolé et on a vu l'amérique avec un grand T comme "Texasettouscestrucslà". :)
Et, au final, j'ai pu être à l'aéroport de Chicago à temps, le jeudi, pour accueillir Victor et aller manger des hamburgers.
Et fumer la fripe.
Et supporter les Chicago Bulls avec une grande main en mousse. :)
Je vous laisse, je suis en train de remplir ma fiche de candidature pour le meilleur mois de mars 2010.
biiises
C'était pas jake Marie. C'était Blake ou un truc dans le genre. Oh putain j'arrive pas a croire qu'on ai oublié le nom du mec. Aaaaaargh!
RépondreSupprimerKen? Brandon? Mike? Je penche vraiment pour Blake mais je suis pas sûre...
je crois que t'as raison. je suis quasi sure du "ake" mais pour autant le J sonnait faux. surement Blake. tu gères.
RépondreSupprimerla blague ratée sur les cachous de jesus m'a gâché la lecture.
RépondreSupprimeren plus yaime pas l'réglisse jésus
RépondreSupprimerMerde ! Sur cette photo Vique-taure a un faux air de ton père plus jeune.
RépondreSupprimerca m'etonnait aussi que t'ai pas encore trouve le temps d'aborder de vilaines histoires d'Oedipe.
RépondreSupprimerhello marie-la-2è-quej'ai-tellement-entendu-et-lu-parler-de-toi-que-c'est-comme-si-on-se-connaissait,
RépondreSupprimercopine (GRRRRande copine) de Marie (non pas toi, l'autre) je désespérais tout à fait de lire le récit de votre road trip, quand je me suis dit que peut-être, toi au moins (t'es quelqu'un de bien. Si si. Vraiment) tu l'aurais fait. Eh ben j'ai pas été déçue, merci beaucoup ! J'ai évidemment beaucoup ri à la lecture de vos péripéties. En revanche, même si j'ai avalé la blague des cachous de Jésus avec le sourire, je n'ai pas trop aimé celle sur les Blanc (mais si, tu sais, Michel et Laurent). Tu demanderas à Marie pourquoi d'accord ? Elle, elle saura. ;-)
La bise, et peut-être à un de ces jours, qui sait ?