mercredi 28 octobre 2009

you've got to pumpkin up



Avant hier soir, il s'est passé un truc incroyable. Ma roomate, Brittany, dont je parle si souvent parce qu'on est si proches, a déménagé. Quelle fabuleuse surprise. Si je dis surprise c'est parce que cette dernière, forte des qualifications nouvellement acquises au sein de sa section "Speech pathology", avait bien évidemment pris le soin de ne pas m'annoncer l'événement. C'est par conséquent hier soir que, rentrant paisiblement de mon dîner dans la riante cafétéria de Grote Residence Hall , j'ai découvert ma roomate, en mouvement (ce qui déjà en soi relevait du suspect) au milieu de nombreux sacs et valises, et constaté que l'étagère et les placards étaient vides. Bien. Il y avait aussi deux copains à elle pour l'aider. Alors moi, comme je suis fière et bornée, j'ai fait comme si de rien n'était, je me suis tranquillement assise sur mon lit avec un bouquin, et ai laissé les choses se faire. J'ai pensé que ça ne pourrait que mieux encore diffuser l'image du français avenant, sociable, et toujours tolérant vis à vis des populations du nouveau monde. Après 47 aller- retours entre notre chambre et la-mystérieuse-destination-finale, elle est finalement venue récupérer, seule, ses derniers effets personnels, a vidé ses dernier restes de plats de manière a boucher le lavabo pour célébrer son départ, a contemplé les tapis de miettes de chips qui recouvraient dorénavant sa partie de la chambre (évidemment tout ça je m'en suis rendue compte plus tard) puis, dans un ultime sursaut de sociabilité, m'a lancé un "well, goodbye! oh, hum actually I move with my friends in another building" "oh ok, which building?" "mmh, overthere" (indique-t-elle le plus précisément du monde, pointant vaguement du doigt la fenêtre de la chambre). Bien. Trois p'tits tours et puis s'en va.

C'est LA qu'on commence à apprécier. oui oui oui. Maintenant je peux:

- écouter de la musique bizarre le matin
- mettre 5 alarmes de réveil entre 9h et 9h30
- parler au téléphone ou sur skype à toute heure
- vivre, d'ailleurs, a toute heure, avec toutes les lumières allumées , tout ça.
- Jeter négligemment mes affaires partout en arrivant. ouii. JETER MES AFFAIRES PARTOUT.
- pratiquer le Yoga au beau milieu de la chambre. Oui non mais bon si jamais j'avais envie, disons que la possibilité serait là. Oui et puis ça ferait scritch scritch a cause des chips pour l'instant, mais arrêtez d'être rationnels deux secondes, je veux rêver un peu.
- devenir nudiste.
- regarder le dernier spectacle de Michel Leeb en streaming.
- Manger comme un chameau.
- être somnambule.
- ouvrir les stores pour faire du jour dans la chambre et regarder la pluie et le vent deho...innonder la chambre d'un soleil matinal, pardon.


Problèmes générés (et oui petit, tu verras la vie n'est pas faite que de bonnes surprises ):

- plus de produits ménagers
-plus de télé (ce qui n'est un problème que pour le Desperate Housewives de 14-16h, pour le reste c'est un cadeau du ciel)
- plus de miroir intégral sur la porte de la chambre.
- ni de miroir zoom-tes-défauts dans la salle de bain.
- plus de r'n'b américain dans mes oreilles 13h par jour. Comment ça je me suis gourée de catégorie? non, c'était bien le r'n'b américain. J'aime bien. Mais si.


=> formidable, globalement. Cependant je ne sais pas encore ce qu'il va en être, si on va me désigner une roomate errante ou bien me laisser paaaaaisiblement dans une grande chambre pour moi jusqu'à la fin du semestre . Il faut que je me renseigne. Mais comme d'habitude, j'ai la flemme d'aller parler à des gens officiels.




Ce qu'il reste de feu ma coloc.

Bon en vrai c'est ma citrouille. Elle est pas joyeusement citrouillisante?



L'aquarelle "feuilles d'automne" que j'ai accrochée à mon mur.


La partie très orangement halloweenesque du dîner que nous avons préparé samedi dernier à la fameuse "French house", maison que les 3 autres super compatriotes français de Macomb partagent avec deux non moins charmants Suédois. C'était très chouette.

Une photo qui n'a rien à voir, mais je suis tombée là dessus au supermarché hier lorsque nous étions en quête d'un costume pour Halloween, et j'ai trouvé ça fabuleux, avec une mention spéciale pour le cochon de Noël. Bien que le bateau de pingouins ne se défende vraiment pas mal non plus.
(le reste est assez commun je dois dire, j'étais quelque peu décue de constater que le pélican de Noël semble être un must-have ici aussi)

Ce week-end, donc, c'est Halloween. Jusque là on est d'accord je pense. On a un programme chargé et américain, mais je vous raconterai tout ça post-happening. Vous avez les boules. :D


Pour vous donner un indice, je terminerai sur cette citation célèbre extraite d'un non moins célèbre poème de notre bien-aimé Victor Hugo: "Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je citrouille."

mercredi 21 octobre 2009

Inter m'aide

Le type de message d'avertissement que l'on peut trouver ici dans un paquet de cigarette. Ah on a l'air malin nous en France , avec nos euphémismes. :)





Remarque bonus: constat général, les gens ici ne voient décidément aucun inconvénient à conduire des voitures de couleur JAUNE.

lundi 19 octobre 2009

Du rififi à Macomb, loulou.



La semaine dernière avaient lieu au sein de la majestueuse, imposante, brillante, détonnante Western Illinois University de nombreuses animations dues au "Homecoming", événement annuel organisé en l'honneur des ex étudiants de l'université.

Que dire, sinon que plus américain on ne peut trouver, excepté peut-être dans un pays imaginaire qui serait encore plus les Etats-Unis que les Etats-Unis eux même. A part ça, je ne vois pas.

Je n'ai pas assisté à tout, dans la mesure où mon passe-temps favori, dois-je le rappeler, est de m'appliquer à ne pas être au courant. J'ai ainsi manqué le "variety show", où différents "talents" de l'université se donnaient en spectacle. Zut.

HEUREUSEMENT, je n'ai pas manqué "Yell like Hell", la compétition de danse/pom-pom girls organisée jeudi soir. Chaque residence hall, ainsi que chaque associations/confréries étudiantes à noms grecs flippants/da vinci code (Delta Sigma Phi , Tau Kappa Epsilon, Pi Kappa Alpha, et inversement) montait donc une adorable petite chorégraphie en vue de se produire devant une tribune d'étudiants surexités et de, bien sûr, essayer de l'emporter. C'est qu'il y avait un jury, des prix, et un classement , tout de même. C'était globalement assez peu pro mais il ne s'en sortaient malgré tout pas trop mal, et c'était surtout très chouette. Les chorés consistaient globalement en quelques mouvements musicaux étalés sur approximativement 4 minutes, suivis de paroles étranges , saccadées et peu compréhensibles , se contentant plus ou moins uniquement d'énoncer le nom de l'université sous différentes formes et d'appeler au défi. Nom de l'université que l'assemblée reprenait en coeur à chaque fois, d'ailleurs. Comme à l'accoutumée je suis très peu douée et quasi soporifique sur les descriptions écrites, passons plutôt aux vidéos. Ce qui est certains, c'est que les gens yellaient vraiment comme l'enfer.

(j'ai failli dire "magnéto Serge", la honte)





Ci-dessus donc la vidéo qui est sans doute la plus représentative et la plus complète. Si ça parlait, une vidéo, elle dirait surement : "eh regardez, on est dans un film américain."

oh, et ne manquez pas de noter la prodigieuse vidéo-gaguerie de la jeune fille du milieu-premier rang, à quelque chose comme 00:52'. (pas du tout, mais à un moment).


Eut lieu pendant cette même soirée, au moment de l'entracte, la cérémonie d'élection du "King" et de la "Queen" de l'université. Les candidats au titre ne rigolaient que très peu avec ça.



C'est très flou, n'est ce pas? Une vague histoire de zoom mal géré. Je ne sais pas si un jour j'arriverai à être douée en photographie ou pas.
Peut-être lorsque les Calendes grecques auront des dents.

On aperçoit donc la mignonne dizaine de candidats et leur turban (ou tout autre mot de la langue française désignant précisément cette bande de tissu blanc mais que la rédaction ne peut malheureusement retrouver à l'heure de la publication de cet article). Le king n'est même pas celui pour qui j'avais hasardeusement voté, alpaguée que je fus la veille par un type qui me posa délicatement , à l'heure du déjeuner, une arme sur la tempe pour m'inciter pacifiquement à voter de manière immédiate. Comme quoi le volontariat ne porte pas toujours ses fruits, et peut facilement compter pour des prunes. Ah j'étais verte de me faire bananer comme ça pour une pauvre élection à la noix. (la récente loi de prévention de la lourdeur et le montant de ses sanctions m'invite à vous épargner le "tomber dans les pommes" et le "en pleine poire" , mais croyez bien que tout cela est véritablement contre mon gré)




DONC. Pour le reste ce Homecoming s'est manifesté par pas mal de "parcours festifs" organisés ce week-end, comme cet impressionnant "housecrawl', une tournée de maisons à thème qui vit quelque chose comme 400 personnes munies de t-shirts cocktailifères passer de maison en maison selon le programme suivant: 8h du matin, maison "mexicaine" et ses verres de tequila; 9h du matin maison "africaine" et ses verres de "jungle juice" ; 10h du matin maison irlandaise et ses verres de whisky; 11h du matin maison russe et ses verres de vodka. Tous ces gens étaient ensuite, bien sûr dans un état remarquablement approprié pour assister à la grande Homecoming parade, qui vit défiler dans les rue, que dis-je les avenues, de la douce bourgade de Macomb, les Marching leathernecks, mais aussi les joueurs de foot de l'équipe de l'université, un cheval et sa carriole ( oui ça on ne sait pas trop d'où ça sortait, encore un coup fourré de la communauté Amish), et aussi une partie des étudiants étrangers de l'université, portant fièrement leurs drapeaux. (je dois honteusement admettre que nous avions été sollicités pour le faire, et que l'idée de m'enchantant que moyennement j'ai pris la peine de ne pas me porter volontaire. et puis c'était à 9h, eh oh. et puis il fallait marcher. Et puis porter son drapeau. erf. Encore s'il s'était agit de porter , montée sur un monocycle motorisé, un saucisson géant ou une baguette de pain, pourquoi pas. m'enfin un drapeau. A pied.)

J'ai également fait l'acquisition d'un nouveau t-shirt, puisque évidemment, inutile de le rappeler, toute occasion est ici propice à la création d'un T-shirt, de la même façon qu'en France on nous distribue, lors de chaque événement, rencontre ou cérémonie officielle, des. Mais si, ces trucs qu'on nous distribue, là. Vous voyez bien. A chaque fois, il y a cette distribution de.

Voici donc mon nouveau t-shirt (j'en suis à 4, je me suis fixé un objectif de 16 sur l'année, je pense que j'ai pris un léger retard, et compte désormais sur le deuxième semestre pour être très textile) :





Le devant. Soyons clair je ne suis en aucun cas parvenue à identifier la raison pour laquelle Batman est venu battre de l'aile dans tout ça.
LWG c'est Lincoln/Washington/Grote, les noms de trois résidence hall rattachés les uns aux autres, le mien étant "Grote". (oui mais prononcé en anglais c'est un peu moins vilain).

L'arrière. Remarquons que Rocky est toujours aussi accueillant, détail peu négligeable lorsqu'il s'agit d'accueillir.



ps: la vidéo arrivera un jour, lorsque le wifi universitaire me permettra d'uploader quelque chose. pardon.

mardi 13 octobre 2009

On se les poële






Ce week-end, il a fallu que je fasse des crêpes bananes chocolat à mes amis. Alors j'ai dit d'accord.

J'avais pas trop de recette. Ca devrait être dans nos gênes (comme la lampe à l'eau) , je suis au courant. Toujours est-il que pour ma part je préférais avoir une vraie recette officielle avec des mesures précises plutôt que de tenter des louchées hasardeuses de farine, de miel, et de raisins secs. (bah oui par contre, je suis pas totalement hors-jeu, je sais encore ce qu'on met dans une pâte à crêpe). Grâce à pâte à crêpes point qu'hommes j'ai pu trouver toutes les doses requises, que j'ai converties en pounds, inches, miles, et toutes autres grandeurs chiantes que les anglo-saxons ont décidé d'utiliser pour qu'ensuite tous les autres européens tendres et égocentriques puisse décider qu'ils font rien comme nous et qu'il nous emmerdent. Nous nous sommes donc rendues, Vivian, Mélanie, et moi-même, dans la maison d'une Australienne et d'une Russe et d'un Américain (entendons-nous bien on a pas fait une tournée, ils sont colocataires, eh c'est pas marqué Mam Goudig non plus) pour passer à la réalisation.
On avait pas de fouet alors on a pris une fourchette, on avait pas de plat assez grand alors on a pris une casserole, et puis on a tout mélangé devant une comédie romantique avec Hilary Swank, qui avait l'anatomie bien plus en place que dans Million Dollar Baby. Non parce que c'est que je m'inquiétais moi.
Et nous sommes finalement parvenus à une véritable pâte. "phew" ( je commence à connaître aussi quelques onomatopées, j'ai hâte que Boule et Bill sorte en anglais)

Ensuite, on a cuit la pâte. Afin que ça fasse des crêpes. Et effectivement, ça a fait des crêpes. Vraiment, tout était normal. Presque ennuyeux. non?

J'étais contente parce que j'ai tout à fait réussi à faire sauter toutes ces crêpes dans la poële, ce qui m'a heureusement donné le côté savoir-faire/terroir/culture locale/ art culinaire évidemment requis pour ce type d'entreprise à l'étranger. Quel intérêt si personne ne dit "oooh, look, awesome, look how they do it overthere!" Du coup je suis un peu passée pour un grand chef. Quand je pense qu'Outre-Atlantique , je cuisine.

Le truc drôle c'est qu'il fallait régulièrement agiter un torchon devant le détecteur de fumée, pour faire taire l'alarme incendie qui nous ruinait les oreilles une fois par tranche de 10 minutes. Mais c'est pas de ma faute, si il faut graisser la poële, ils sont mignons eux.

Après on les a nutellamment bananées, et c'était tellement chouette, ça sentait comme l'étonnant morceau de terre à l'ouest de la France.
On a cependant gravement manqué de cidre. Je me refusais à acheter un de ces bidons plastique de 3 litres de apple cider entassés à l'entrée du Walmart. Eh c'est tout juste bon pour la crème anglaise à la cantine, ça. Bon non je voulais avoir l'air raffiné mais c'est simplement qu'il n'y avait pas de bus dans l'immédiat et que le Walmart est à peu près aussi loin du campus à pied que l'est Chicago de Macomb en train. Les crêpes furent par conséquent accompagnées de coca brut.





Bon visiblement l'ajout progressif du lait sur un nid d'oeuf enfarinés ne faisait rire que moi.


C'est pas rond et jaunâtre comme une crêpe, ça?
(mention spéciale à la coloc russe, heureuse de déguster des "pancakes" françaises. Comme 1) elle me fait peur parce qu'elle est russe et 2) je manquais de Harrap's pour me défendre, je n'ai rien dit. "des pancakes française". oumf)

Décidément, ce lait.
Remarquez par ailleurs comme ça touille, une petite suisse. Grand dieu, ce que ça peut touiller.

La partie qui amusait beaucoup la galerie, mais j'étais un peu stressée, attend.

un peu de passion et beaucoup de crisse devant.




Remarque bonus: le pot de Nutella est le SEUL produit du supermarché qui n'est pas vendu en King Size. Il s'agissait donc de trouver un tout petit pot de Nutella luttant pour sa survie au milieu de dizaines de pâtes à tartiner, coulis, et confitures roulant des mécaniques dans leur pot de mille litres. Voilà qui ferait frémir plus d'un darwiniste de l'état-major Ferrero.

Remarque bonnet: avant d'être baptisé Nutella, ce produit miraculeux s'appelait La Tartinoise. C'est a moitié hilarant comme nom ou je suis (encore) bon public?

dimanche 4 octobre 2009

Quand le chien danse, il n'y a plus de souris.



Samedi on est suicidement retournés voir le match de football américain. Cette fois mon appareil marchait, je vous gratifie donc d'une ou deux vidéos de mes copains de la fanfare. Et on aperçoit des pompoms aussi, mais elles sont a moitié pas drôles. Ah oui et clou de l'histoire, Rocky, notre mascotte bouledogue jaune, est venu s'asseoir a côté de nous. Mon rêve. Il nous a checké et tout ça. Il apparaît donc évident que nous sommes devenus potes, ce qui me ravit. Quand je pense que maintenant je vais appeler Rocky de temps en temps pour savoir comment il va.
Mis à part ça, le match était je pense moins utile encore que le précédent, et notre équipe était clairement plus nulle encore. Donc on a surtout regardé les militaires qui faisaient des pompes sur le bord du terrain. Oh et il faisait froid en plus, mais froid. Alors nous ne sommes restés que le temps de la première mi-temps.




Mon nouvel amour, n'a-t-il pas l'air adorablement idiot?


D'un tout petit peu plus près. C'est cette étincelle dans son regard qui m'a si rapidement fait fondre.


Là nous avons donc une brève vidéo d'une non moins brève mais appréciable présence de mon nouvel ami Rocky dans les environs.



Et là qu'est ce que ..mais qu'est ce que? oh ne me dites pas que ce sont les Marching Leathernecks en pleine mélodie? Seigneur, on dirait bien, pourtant.


Pour le reste, ah oui j'ai rencontré plein de "american neighbors" en cette fin de semaine. C'est un programme pour lequel on a signé et grâce auquel on nous assigne une famille des environs, qui "doit" nous inviter de temps en temps, pour nous faire manger, vivre, ou aller au cinéma. Bon.

Ma famille américaine à moi c'est un grand monsieur jeune et de couleur sombre, qui est prof de droit ici. De "juvenile justice", plus exactement. Il m'a emmenée chez Pizza Hut pour manger une pizza. Etonnant non? Aux peperonni-saucisses, même. Il dessine aussi des vêtements, et publie des livres pour enfants à ses heures perdues. Un peu comme Susan Mayer dans Desperate Housewives, sauf qu'il n'a pas l'air désespéré et qu'il a un peu moins de cheveux. En tout cas il est très sympa et a l'air de prendre son rôle très a coeur, sans doute parce qu'il participe a ce programme pour la première fois, contrairement à certaines familles de vétérans à syndrome vingtenaire du nid vide que j'ai pu rencontrer et qui visiblement sont presque trop habitués à recevoir un étranger différent chaque semestre.

Et jeudi soir, nous nous sommes rendus chez les american neighbors de Vivian, que Pablo et moi avions aussi rencontrés lors du pot de lancement du truc, et qui nous avaient donc également invités. Je m'en suis rapidement félicitée. On a passé une soirée dans une vraie maison avec des fauteuils, une cheminée et une table, on a bu un véritable apéro fait de vin Californien qui, bien que coutant 3$, comme honteusement avoué par Chris, l'homme de la maison, était vraiment plutôt très bon, on a mangé plein de trucs végétariens fait maison: des salades, et surtout un "veggie burger" , cet espèce de hamburger garni d'un steak végétarien composé de je-ne-sais-pas-trop-quoi-mais-c'est-bon. Et ensuite nous avons eu le droit à la plus fabuleuse tarte-gateau au citron meringué(e) du monde. J'en suis décédée. C'était, après le vin, leur second stress, car mon jugement était visiblement, en tant que Française, craint en matière de pâtisserie. On serait des rois en la matière, semble-t-il. Bon. C'est vrai qu'on est pas mauvais mais bon, ce type de fantasme de leur part est un peu du même accabit que cette incompréhensible fascination pour le croissant. Et le pain au chocolat. A les entendre on croirait vraiment avoir inventé la poudre à couper le beurre. Ils en parlent comme une miss France digne de ce nom parlerait de l'inventeur de la paix dans le monde. C'est délirant. Bref du coup ils étaient tout à fait rassurés que Vivian, la végétarienne, ait apprécié leur burger, et que moi, française, j'aie apprécié leur vin et leur gateau. On a dit merci quelque chose comme 8 + 2 - (1 x 2) fois. J'espère qu'on sera réinvités.


Et allez, puisque vous avez été sage cette année, un petit extra , une petite goutte qui fait déborder le vase du bon-goût (de certains) américain(s). (bah oui il faudrait voir à pas généraliser trop trop trop non plus):





C'est l'automne, alors Michel a opté pour la veste d'automne, pour montrer que c'est l'automne.

jeudi 1 octobre 2009

Cette semaine, on a été au Walmart, pour acheter du shampoing et des chewing-gums.

Et on s'est rendu compte que l'air de rien, on dirait bien que "la fête approche à grand pas", comme diraient les petits amis bizarres de Monsieur Jack dans son étrange noël.



Il y avait de looongs rayons d'épouvantails désarticulés. Nous avons donc évidemment inventé un jeu qui consistait à les installer dans les caddies des autres, comme ça on rigole.



Ces fanfares de bonbons sont généralement et de préférence au beurre de cacahuète.

Jeu de mot de qualité, annonçant le rayon des masques défigurés et sanglants.

Apparemment, c'est une fête, donc.

Moi mon préféré c'était le panier-citrouille rose. Une de ces têtes.



Par ailleurs, je crois qu'il est temps de parler météo. et dieu sait que c'est un sujet bien trop souvent considéré comme tabou. Mais bon, dans la poursuite de mon combat quinzenaire visant à en faire un sujet de société, je me dois de l'aborder en ces lignes.
On va donc commencer à souffrir. En effet, je me souviens de cette fin d'après midi d'un quelconque dimanche de Septembre, (là bas on l'appelle l'été Indien. Et c'était tout simplement, le nôtre.. laaaalaalaaa, lalalalalaaalalaa) de ce moment où Debi, la tante de ma roomate, introduisant négligemment sa carte bancaire dans le terminal de payement de la caisse du (encore) Walmart me dit "tu sais, prépare toi, dans un mois, on va être en plein hiver". Ricanant dans mon absence de barbe, je m'appliquai à ne pas la croire une seconde, "enfin j'veux dire on est que mi septembre, un mois ça fait mi-octobre, ok ce sera peut-être un vilain automne mais attend plein hiver faut pas exagérer non plus", disait mon cerveau à mon cerveau. Et bien autant dire que j'ai récolté le beurre de mon argent. Car ici, le ciel ne rigole pas avec le calendrier. A peine le 21 septembre nous avait-il gentiment, par un soleil radieux, laissé le temps de nous dire "c'est l'automne" , que les nuages se déchaînaient pour nous annoncer une fin de semaine Katrina. Donc effectivement, on est passés de 30 degrés à quelque chose comme 6 degrés (exagération incluse) , saupoudrés de courants venteux de quelques 250 km/h- noeuds-hectolitres. (j'en sais rien moi). Bref, il fait froid. Et on est content, parce qu'heureusement il y a un centre commercial empli de boutiques où l'on va pouvoir aller acheter de jolis blousons d'hiver. Ah oui, non. Bon ba il y a un Walmart , où on va pouvoir acheter des sacs poubelles rembourés à capuche trop grande. Dernière option, le centre des relations internationales nous propose des manteaux gratuits obtenus des mains de généreux donateurs. Non pas que je me méfie, mais bon. Je me méfie. J'irai pas. Enfin personne donne ses manteaux, s'ils sont pas trop petits/usés/inefficaces/moches. (NB: la dernière hypothèse a visiblement été volontairement accentuée, signe de sa prévalence aux yeux de l'auteur)

Et ce matin, il pleuvait. En plus.

Par encore ailleurs, j'ai eu mon premier A ce matin. :) à mon examen (entendre qcm) de sciences-politiques- American Government. Dans la catégorie sur-idéal de justice, la prof a , pour être sûre que quand même (remarquez la ribambelle d'accents circonflexes) une petite difficulté malencontreusement glissée dans l'examen n'allait pas risquer d'en pénaliser quelques uns, la prof a , donc , éliminé du test les questions auxquelles il s'est avéré que plus de 50% des élèves ont répondu par la même et incorrecte réponse. Taré. Elle en a donc éradiqué sept, ce qui nous donne une note sur 93. Enfin c'est ce qu'elle nous a dit. Mais sur nos copies je crois qu'elle a maintenu la note sur 100. Bon en fait c'est pas clair du tout, parce que je me demande comment j'ai eu 103 sur 100 en l'absence de toute question subsidiaire. La vie académique est étrange ici.
"Pour rebondir" sur ma remarque concernant la vie académique, j'aimerais d'ailleurs faire par d'une anecdote. Mon "devoir" de sociologie pour demain consiste en une réponse à la consigne suivante (je vous la copie colle en anglais, c'est assez bon) :

Assignment #5 Soc. 100 2009 NAME:________________________
Sec:_________

All you have to do is print this out and write below what your favorite “smell” is (ex. Popcorn, outdoors after a rain shower, etc.).

You have to fill this out and hand it in on Friday, Oct. 2, in order to get the 10 ‘freebie’ points.


C'est tellement génial. et puis cool, des points. Mais vraiment une blague, tout de même. Cependant je n'arrive pas a me résoudre à choisir une quelconque odeur aux détriments d'une autre, et m'applique donc depuis quelques jours à passer en revue, classer, déclasser, raboter, marteler, ratisser, élaguer, et ruisseler mes parfums préférés. Un vrai casse-tête. "favorite smell". Ca n'arrive pas ça. Personne ne sait choisir un truc favori. Si?

J'ai aussi eu mon premier examen d'histoire, ce matin, qui était moins drôle, parce qu'en plus des 60 questions de qcm pas si faciles, il fallait rédiger des "paragraph-length responses" a propos de 5 sujets précis à choisir dans une liste. Enfin moi ce que je trouve le plus drôle, c'est "paragraph-length". Apparemment ça n'a posé de problème à personne dans la classe. Sans doute que nous, français, ignorons simplement ce qu'est la taille universelle d'un paragraphe. Mais bon comme nous n'avions strictement le droit qu'a 2 mini copies simples, j'ai vite décidé qu'un paragraphe c'était 15 lignes.


Conclusion du jour: les écureuils aiment la pluie et les noisettes.