dimanche 28 février 2010

Expérience taureaumatisante



Excellent.

Samedi, avec les copains (ce qui inclut ici Marie et Cécile, leur coloc suédois Mattias, et notre Pablo national) nous avons été à Saint-Louis , dans le (mi-chat) Missouri, voir une compétition de Professional Bull Riding. Des gens qui montent sur de taureau de manière rémunérée, professionnelle, et compétitive, en somme.

Il y a deux choses, donc. Tout d'abord, c'était la première fois que je mettais le pied à Saint-Louis . Ce qui va impliquer un bref reportage photo car Saint-Louis est connu pour son immense arche inutile et fascinant . Encore plus fascinant quand on fait partie de ces gens qui aiment les trucs pharaoniques inutiles. Et qu'on vient pour la première fois, contrairement à ces blasés de Cécile, Marie, et Mattias, qui se la jouaient ouais non l'arche c'est bon on a vu, une grande barre de fer courbée qui embrasse la stratosphère, ça va bien deux minutes. Deuxièmement, et bien le bull riding c'était une des choses les plus miraculeusement redneck (=> "que l'on pourrait traduire par bouseux, ou de manière un peu plus familière cul-terreux, si vous voulez" comme l'aurait si brillamment expliqué mon stéphane bern de prof d'anglais de ces deux dernières années) auxquelles j'ai pu assister depuis que je suis ici. Ca mérite donc également description.

Nous sommes donc partis au petit midi, dans la Buick éléphantesque des amis franco-suédois, au travers des champs de neige, et au rythme effreiné d'un trivial poursuit américain à la facilité déconcertante. Tout le monde sait que la convention du parti démocrate de 1969 a eu lieu a Chicago et que le mot le plus court de la langue anglaise qui contienne à la fois A, B, C, D, E et F c'est feedback. M'enfin . C'était bon enfant. Pour l'ambiance, quoi.

Arrivée à Saint-Louis. On avait repéré l'arche depuis quelques dizaines de minutes mais on avait eu un peu de mal à l'atteindre. Le réseau autoroutier américain je vous le donne en mille, c'est le BOR-del.


La je pose devant l'arche. J'étais contente, pourtant, à l'intérieur. Mon cerveau disait "souris" mais mes zigomatiques ne se sont pas exécutées. Je pense que j'étais inconsciemment sous l'emprise de l'arche elle-même, qui me disait plutôt "mi-souris".

Là c'est Pablo, qui peut jamais faire une photo dans le bon sens.


Une chouette vue de Saint-Louis de l'intérieur.

L'Arche, elle fait 192 mètres. Presque comme la date de la découverte de l'Amérique mais sans le 4, quoi. Ca a un côté effrayant tout de même ce type de signe du destin.
Bref, c'est haut, 192 mètres.
Symboliquement, elle est là pour représenter la porte de l'Ouest. Elle a été construite en 1954. Ne posez pas de question, je ne sais pas par où passaient les gens, avant, du coup.
(j'accepte très très mal qu'arche soit un nom féminin)

Alors, ils vous en bouche pas un coin notre effet d'optique?


Marie, Mattias, et Cécile, qui non contents de s'en foutre de l'Arche, essayaient de ne pas être trop trop réussis sur les photos.

Mais comme je l'aime bien j'en remets une dernière.


Après l'épisode touristique, nous nous dirigeâmes paisiblement vers le stade de hockey, où se déroulait notre compétition de Bull Riding, qui impliquait une toute autre forme de tourisme. Disons que les gens ont remplacé les monuments, pour faire simple. :)

Alors.

1ère chose fascinante : nous nous sommes installés, tout en haut dans nos rangs pour étudiants précaires, au milieu de dizaines de familles de, et bien cowboys, tout simplement. Tout le monde avait son chapeau de cow-boy. Qui s'accompagnait à priori d'une chemise à carreaux, et de bottes santiaguisantes. C'était vraiment fou, et un peu déroutant, parce que tout de même enfin je pensais pas que ça existait encore à ce point, des gens qui mettent des chapeaux de cowboy. Même pour l'occasion. Détail chouette, les enfants ne dérogeaient absolument pas à la règle, et nombreux était les 4-7 ans affublés d'un superbe chapeau à leur taille et de l'archi mignonne chemise à carreaux qui l'accompagnait. Les figures féminines, dans tout ça, tâtonnaient un petit peu plus , et ne savaient clairement pas trop où se placer. On avait quoi on avait de la tendance veste en cuir et harley davidson, du chemisier à carreaux, du jean taille haute que même les taille hautes à côté c'est des tailles basses (comme formulé dans Joyaux de la grammaire française, Nathan, 1998) , des santiags, des vestes en jean à broderies discutables, bref une sorte de gigantesque patchwork des styles vestimentaires les plus effrayemment Jackie Sardou du Midwest.
Ah oui et une densité de vestes/casquettes à motif forestier ou feuilles d'automne jamais encore égalée. Je dirais , de manière assez certaine et sans pour une fois grande exagération, qu'une personne sur deux avait un accessoire forêt.

Pour exemple de notre entourage, voici la vue depuis mon siège:


Le monsieur du premier plan était mon préféré. Il avait TOUT. Un beau chapeau, une bague très volumineuse à l'annulaire droit, des bottes noires avec du fer au bout, le jean, la chemise rayée bleue, et ..le move, le flow, l'attitude, mais ça nous y reviendrons plus tard.

L'arène. Il y avait une voiture, aussi. Pour une impression d'achevé. Non si je vous assure que quand la pub, sur l'écran de droite, c'était Jack Daniels, cette sensation d'achevé était vraiment prégnante.

2ème chose fascinante: les préliminaires. A 18h50, les festivités commencent. Un ou deux cowboys s'échangent des banalités d'accueil sur le grand écran (enfin surement dans la véritable vie aussi mais on voyait pas trop), on ne comprend pas tout mais ils nous souhaitent la bienvenue alors on fait wouhou. Ensuite, et bien la prière. Normal. Donc tout le monde se lève, n'enlève pas son chapeau-non-quand-même-faut-pas-pousser-la-bigoterie, et l'un des présentateurs remercie globalement Dieu d'avoir créé les taureaux et l'Amérique, avant de dire que le pardon c'est bien, et Amen (que tout le stade reprend avec enthousiasme) . Le temps d'un 7ème rappel des sponsors de l'évènement et nous passons à l'hymne national. Tout le monde reste donc debout, et une petite chorale en blanc, installée sur le sable de l'arène, entonne un Star-spangled Banner très accoustique. Le plus classe, c'est que (nous l'appellerons) Rudy, devant moi, est en position de salut militaire tout au long de l'hymne. Dites moi que vous commencez à véritablement comprendre pourquoi il fut mon indiscutable coup de coeur.
Fin des préliminaires: ça. Je ne décris rien, tout y est. Dans cet océan de fumée et de flammes défilent ensuite un à un les bull riders du jour, pendant que l'écran géant nous fait part de leur photo et de leurs titres éventuels. Ah ba oui c'est qu'il y avait quelques champions dans le tas. Le champion du mon 2009, notamment.

PBR comme Brofessional Rull Piding, s'il est besoin de le préciser.


Un tout petit bull rider qui défile devant sa grande grande photo. Les photos sont globalement très mauvaises, nous étions vraiment loin, mon appareil est loin d'être pro et tout cela remuait beaucoup.

Parlons principe et règles quelques instants. Le but pour les messieurs à chapeau était de se maintenir 8 secondes sur le taureau surexcité. Le taureau était entouré d'une corde derrière les jambes avant, corde à laquelle était savamment accroché le bull rider, et d'une corde devant les jambes arrières , destinée à le faire ruer, bucker ou, plus scientifiquement, péter un câble, afin de bucker le rider off. Lorsque le rider a atteint huit secondes, un buzz sonore retentit (oh oui oh oui j'ai dit buzz, sonore, et retentir tout d'un coup et de manière grammaticalement liée) et le rider, s'il est en position de contrôle relatif du taureau, parvient à s'en ejecter en retombant sur ses pieds, ce qui est le scénario le plus souhaitable pour lui. Sinon, il fait tout son possible pour tenir 8 secondes, le buzz rententit, et il se fait misérablement éjecter au sol par le taureau. Dernière hypothèse, le rider tient 3.8 secondes avant de se faire violamment zigouiller par le taureau. Si certains scénarios sont plus souhaitables que d'autres, c'est bien sûr parce que tout cela repose sur un nombre de points, attribués par des juges, comme au patinage artistique. (le seul proche voisin que j'ai pu trouver) Les points vont de 0 à 100. Et les critères sont premièrement les 8 secondes, deuxièmement le contrôle du rider sur le taureau et sa relative coordination avec les mouvement de ce dernier, et enfin le fait qu'aucun des membres supérieur du rider, à l'exception de la main d'accroche, ne touche le taureau pendant ces huit secondes, car c'est disqualificatif. C'est la raison pour laquelle les types qui font du rodéo ont toujours une main dans les airs. Moi qui croyait que c'était pour la classe du geste. Quelle déception.

Quelques photos donc, mais vous comprenez bien qu'avez ces histoires de hauteur, de huit secondes et de gigotement longitudinal (quoi?) ce ne fut pas tâche aisée:


Celle-ci est de loin ma favorite. Je la trouve assez surnaturelle. Le taureau est à l'horizontale, et le type tout cassé par terre.

Les deux camarades qui s'agitent autour sont des Dickies ou bullfighters, les monsieurs de la sécurité qui distraient le taureau une fois le rider à terre, pour ne pas qu'il l'achève. Moi je trouve que c'est empiéter sur les droits des taureaux à ce que justice soit faite relativement à la corrida, m'enfin bon personne n'avait l'air de vouloir militer avec moi.

Troisième chose fascinante: il y a un autre monsieur de la sécurité, LE vrai cowboy de l'histoire, qui s'occupe de ramener le taureau à la maison lorsque ce dernier ne s'exécute pas tout seul et part pour quelques tours de piste. Ce cowboy là a un lasso authentique, et le lance autour du coup du taureau avant de le ramener paisiblement chez lui.





L'homme qui parle sur la video, c'est l'un des prodiges essentiels de cette compétition. C'est le clown, celui qui fait des blagues et des danses et des interview à tendance blagueuse et dansante pendant que les taureaux et leurs monteurs s'installent. Il a pour de vrai un maquillage de clown, ainsi qu'un chapeau de cowboy et un maillot Enterprise Rent-a-car, sponsors de l'évenement. Il imite Michael Jackson de manière assez réussie, parodie Titanic sur les barrières de protection, fait des blagues quand les taureau rechignent trop longtemps à rentrer dans leur enclos , fait mine de fuir le taureau quand celui-ci s'échappe autour du terrain, nous repère les accoutrements de suppoters les plus ridicules de la soirée et nous demande de faire du bruit. Il est parfait, en somme. Voici son petit podium:


Quatrième chose fascinante: dans la famille chasse, pêche, nature et tradition, vous pouvez aussi demander les activités de mi-temps. Ci-dessous, par exemple, trois humains couvre-chefés ont pour but d'attraper/envoyer l'hameçon de leur canne à pêche le plus près possible des gros faux poissons disposés à gauche de la photo. Intérêt 0 - Sortidenulle part 1.


En résumé, c'était 2h de "je ne peux pas être en train d'assister à ça" qui conjugué au "oh la vache je suis en train d'assister à ça" donne une fascination durable.

Quelques rodéos:




Une vidéo un peu longue mais il était toujours difficile d'évaluer le moment de sortie du taureau. et avec 8 secondes, PAS LE DROIT à L'ERREUR. Et puis elle est assez représentative, on y voit tout ce que je viens d'expliquer, excepté le travail du lasso, camouflé par un volumineux chapeau de cowboy. ah le con.



Un exemple de la rapidité avec laquelle un rider peut se faire mignonnement ratiboiser.



BONUS TRACK:





Rudy est devenu complètement fou sur Cotton-eyed Joe. Rien à faire. On ne l'arrêtait plus. La sécurité a du passer à l'action après 12 minutes, pour lui expliquer qu'il fallait arrêter de taper dans les mains parce que maintenant c'était Rihanna.
(vous en déduirez que la bande son était également une prodigieuse composante de ce spectacle hors-normes)


Ensuite nous avons repris la route, en essayant de ne pas trop nous dire qu'on avait adoré le bull riding, parce que quand même , taureau la loose.


John Wayne vous claque une bise.

:)



ps: je conseille joyeusement le blog de Marie (marge de droite) pour des vraies photos réussies parce que tout de même ça vaut pas mal le coup.

mercredi 24 février 2010

On aurait du écouter Johnny


Bon il est temps de s'y remettre là. Vous en fichez vraiment pas une hein. Dès que j'ai le dos tourné bam, c'est la quille, comme on disait chez les gens qui n'ont pas eu l'immense privilège de ne souffrir qu'une JAPD de 6h.

Bon (mince c'est déja le deuxième) , le week end du 12 février, il y a donc quelques temps déjà, mais comprenez bien je suis sub-mer-gée, on a été à Nashville, la capitale du Tennessee, avec Pablo, Juan, un petit nouveau du Mexique, et Sean, son colloc américain qui était le coloc de Sebastian le semestre dernier. Oh làlà ce que le monde peut-être petit.
On avait un week-end de trois jours, parce que le vendredi c'était le jour d'Abraham Lincoln, qui est très gentil . Du coup c'était férié.

Le principe, ce qui rendait cette épopée plus qu'enthousiasmante, c'est que nous partions en voiture. C'était d'une simplicité Miss Francienne. Le vendredi matin, Pablo et Sean prenaient la voiture de Sean pour aller louer une voiture à Galesburg, à une heure d'ici. Oui car Sean avait un problème d'assurance qui l'empechait de prêter sa voiture à la communauté, et puis pour la ville lointaine ba je ne sais plus, mais il y avait une raison. Ensuite Sean et Pablo revenaient à Macomb, pour nous embarquer Juan et moi, et déposer la voiture de Sean. On a donc pris plein d'oreillers et de couettes, attendu Juan une demi-heure parce qu'il est mexicain, et acheté du jus d'orange, avant d'intégrer tout gaiement notre bolide.


Pablo avec les deux clés du séjour: les douilleteries et puis..ba les clés justement.
(je déteste le mot douillet, c'est vraiment hyper énervant. pour ça j'ai toujours considéré David comme quelqu'un de sûrement très patient et détaché. sinon il meurt)
(non mais si, par exemple écrire douillet sur TOUTES ses copies de bac.)
oh, et sur les factures.
les diplômes
les médailles.
oui non, il meurt.


Pablo au volant, Sean qui ne sait par conséquent pas encore si il veut vraiment venir, et la neige encore toute paisible qui trônait sur le pavé à ce moment du week-end. (lourdeur de tournure, d'ou le lecteur déduira aisément qu'il n'en fût pas toujours de même par la suite)

On était parti pour 8h de route. On a même mis un peu moins. Mais le planning était très très serré car Pablo et moi-même allions le soir au concert des Black Eyed Peas, à Nashville. Alors il fallait pas trop se rater, parce que quand même. Ca valait un peu son pesant de moutahuètes.
Mais bon ça je n'ai pas de photos, on était bien trop dans le boogie-boogie groove pour s'occuper de nos Kodaks, laissez-tomber.

Ah oui et sur la route, on a fait des pauses dans des aires urbaines. Oh, Illinois :



Comme nous ne sommes jamais totalement rassasiés en matière de stations services, nous fûmes ravis d'arriver à l'hôtel et de jeter un coup d'oeil par la fenêtre de notre chambre:




Le lendemain était dédié à tout ce qu'il peut y avoir à voir a Nashville, à savoir l'un des plus vastes foutoirs architecturo-culturel depuis le Big Bang.

(si il y a selon vous un excès de "oir" voire de "voir" dans la phrase précédente et par conséquent dans cette parenthèse, tapez mouchoir, rasoir, ou grimoire dans la case commentaires au bas de cette page. J'aimerais recueillir votre avis sur ce type de fantaisies pour pouvoir, ultérieurement, répondre au mieux à vos attentes. merci)



Comme dans toute ville américaine qui se respecte, nous avons commencé par la Parthénon.
Non mais dobeuliou-ti-effe?



L'une des grandes fiertés de la ville. Andrew Jackson, septième Président des Etat-Unis, qui a je crois rédigé la première constitution de l'Etat du Tennessee. Il en fût aussi représentant, et sénateur. Il me semble qu'il était gentil, lui aussi. Jamais un mot plus haut que l'autre, d'humeur égale, toujours prêt à rendre service. Un type bien. Alors il a cette statue, devant le capitole, que voici:


J'ai eu la photo pendant la seul éclaircie fraction-de-secondaire du séjour. Classe.

Jackson, son Vice-Président il s'appelait John C. Calhoun, information anecdotique que j'ai décidé de partager ici pour une raison d'ordre secret que je ne dévoilerai pas même sous la plus pinçante des tortures, incluant les pires chatîments corporels.
Arrêtez tout de suite de demander ou je vous en calhoun, non mais ça va bien oui.
(et non ce n'était pas que pour faire cette blague)
Bon au pire je dévoilerai l'histoire si quelqu'un m'échange une bille pétrole contre mon calhoun turquoise.
(c'était pas non plus que pour faire celle-là après)


Encore un bâtiment de type grec ancien , avec surtout plein de colonnes et de préférence surdimensionné. J'ai vraiment pas trop compris ce principe, mais ça a l'air de les rendre contents, alors ça n'a pas grande importance. Celui-ci se trouve sur une place dédiée aux soldats "qui ont eu le privilège de donner leur sang pour défendre les principes fondateurs de l'Amérique, de la paix, nianiaflurf ", notamment au cours des deux guerres mondiales. Cet immense monument, notamment, est un mémorial en l'honneur de rien de très précis mais un mémorial tout de même, avec une grande statue de style ENCORE grec dedans.
(apparemment c'est dorique, comme la pote de némo, ce style de colonnes, et non pas vaguement "grec ancien". )

Nous sommes ensuites passés par ce château, qui ne se démarque pas tant par son intérêt historique (je ne sais toujours pas à quoi il sert) que par son style, qui encore une fois n'a rien a voir avec rien dans une ville déja gréco-romanisée en plein milieu du Nord du Sud des Etats-Unis.

Résumé, donc, de l'homogénéité de Nashville en termes d'architecture :




je l'aime bien cette photo, elle a vraiment la tête de l'emploi.
Quand on me disait Tennessee, avant d'y mettre les pieds, je voyais à peu près ça. Agrémenté de quelques guitares lumineuses , tout de même.

Ca a un côté très cool je trouve, ce style étrange.


Ensuite nous sommes partis faire un tour au Country Music Hall of Fame, un musée en l'honneur de la country et des différents artistes country/rock , originaires des environs ou non. Tant qu'ils étaient country, ils ont leur place au musée. S'y trouve notamment la voiture dorée d'Elvis Presley.
Et, touche de génie, le musée , regardez, c'est un piano!

L'un des autres intérêts majeurs de ce musée c'est la boutique. On y trouve de petits trésors:

Cette chemise d'un goût certain, qui -on peut rigoler mais- a sûrement été consciencieusement brodée par la nièce tremblotante de Jimmy Hendrix lui-même, à en croire le prix affiché sur l'étiquette.

A propos de Jimmy, devant le musée il y avait un Country music Walk of Fame:


Revenons-en a la boutique, j'y ai aussi trouvé , enfin, la taille de guitare que je joue dans les airs depuis quelques années maintenant, pensant que jamais je n'en trouverai une véritable pour jouer à cette échelle:


Ils n'y ont pas non plus été avec le dos de la main morte sur la déco. Il s'agissait de montrer que Nashville mérite son surnom de Music city. C'est pourquoi ils ont opté pour des disques. Parce que les disques, ça fait penser à de la musique, en fait. Vu que c'est sur des disques que les artistes enregistrent leurs morceaux. C'est donc, selon la légende, à la suite d'un long procédé déductif fait de ce type d'associations brillantes que la Valérie Damidot du Conseil d'administration du musée s'est exclamée "Des CD!"

Comme d'habitude j'ai un "coup de coeur du séjour".
J'ai beaucoup inspecté le carton d'emballage pour vérifier que c'était vraiment ça, mais bon impossible de trouver preuve du contraire.
Une preuve géniale du degré de folie dont sont soupçonnés les fans du monsieur.
Enfin fan ou pas, si c'était pas hors de prix-non-mais-vraiment-il-sont-pas-chiés-ici, je dois dire que j'en aurais certainement fait l'acquisition. Ca vous colore un évier. Ca vous rock les corvées vaisselles. Ca vous love me tender une bouteille de Paic Citron.


Le soir nous sommes sortis dans Nashville. C'est à partir de là que je suis vraiment tombée un peu amoureuse du Tennessee. Dans tous les bars, souvent petits, jouaient des groupes, souvent petits, sur une scène souvent petite. Mais le truc génial, c'était l'atmosphère: les membres des groupes étaient le plus souvent, filles comme garçons, vêtus de chemises à carreaux, petites veste en peau, santiags ou toute forme de bottes en cuir, beaucoup de barbes (bon oui ça c'était pas garçon comme fille par contre, on était pas dans la planète des singes) et PARFOIS même le chapeau de cow-boy. Tout ça nous jouait du rock gentillet à tendance country, ou l'inverse, ou l'un, ou l'autre, en s'abreuvant généreusement des 134 cocktails déposés à leur pieds par les amateurs locaux. Et tout le monde danse, monte sur la scène, est content, et ce d'à peu près 5 à 1000 ans d'âge, ce que j'ai trouvé génial.

Elvis est aussi dans la rue. En vrai.

Un cimetière . Emouvant.


Après tout ça, le lendemain, c'était déja la fin, puisque nos 8h de routes préférées nous attendaient pour le retour. Oh mais. Oh mais non oui attendez. On a eu de la neige. Une tempête de neige. Du coup c'était nos 12h préférées. C'est bien simple nous sommes passés à maintes reprises juste à la droite de la mort. On a vu des pick up faire des 360° sur la voie express, des voitures manquer de passer sous des camions en les doublant, on a snowboardé sur des 1,6 kilomètres et des 1,6 kilomètres dans notre voiture tout-terrain catégorie "économique", on a fait le plein à l'aveugle et on s'est nourris de petits tas de neige agglomérés sur le bord des routes de campagnes à l'approche de Macomb.

Non bon je plaisante nous nous sommes arrêtés au Burger King, logiquement. Regardez comme ça n'en mène pas large, un BK au Tibet:


Pour ne pas mentionner que le Galicien au Tibet ne se défend pas mal non plus:



Alors, qui c'est qui a complètement risqué sa vie pour aller marcher sur la dalle de Jimmy Hendrix dans un monument aux morts Acropolique en plein milieu du Tennessee?



bises mes sucres d'orge.